Moscou se rassure dans la déprime ambiante des marchés financiers

Par latribune.fr  |   |  380  mots
La stabilisation du rouble et la légère reprise du pétrole ont permis à la Bourse moscovite Micex (cotée en rouble) de se redresser tout au long de février (+ 6,6 %) quand tous les marchés autour continuaient de plonger (Ukraine, pays baltes en particulier). La Bourse RTS de Moscou (cotée en dollars, avec des volumes d'échanges très inférieurs) affiche toutefois un gain plus modeste de 1,8 %. « Aussi longtemps que le baril reste au-dessus des 40 dollars et que la Banque centrale russe maintient un strict contrôle administratif sur sa devise, les marchés russes devraient continuer à bien se porter, même si la tendance risque de se gâter en cas de baisse massive sur les marchés américains », estime Chris Weafer, stratège chez UralSib à Moscou.Hier, le moral était en baisse avec un recul de 2,07 % sur le Micex et de 1 % sur le RTS qui tous deux se montraient, une fois de plus, davantage résistants que les autres Bourses mondiales. Le fort recul du baril et les mauvaises nouvelles venues des États-Unis plombaient l'ambiance, en particulier pour les valeurs pétrolières et Gazprom (? 3,56 %).Désireux d'améliorer sa liquidité, RTS, à la remorque du Micex en termes de volume, lance à la fin du mois un nouveau marché d'actions baptisé « RTS Standard », dont les caractéristiques sont des transactions anonymes avec garantie d'un contre-agent central et le règlement en roubles au 4e jour. Quinze « blue chips » russes y seront négociées dès le lancement, alors que le Kremlin rêve de faire de Moscou une place financière rivalisant avec les grandes Bourses européennes. Répondant aux critiques des traders, très mécontents des suspensions intempestives de séance depuis l'été dernier qui avaient fait fuir beaucoup d'investisseurs vers Londres, le Service fédéral des marchés financiers a mis en place depuis hier de nouvelles règles. Désormais, une variation de plus de 15 % d'un indice entraînera la suspension des échanges pour une heure. Pour un titre donné, la limite est de 20 %. Une clarification qui rend moins chimériques les ambitions boursières du Kremlin. Emmanuel Grynszpan, à Moscoule Service fédéral des marchés financiers a mis en place de nouvelles règle