Le fonds souverain d'Abu Dhabi déstabilise Barclays en sortant de son capital

queBarclays est victime de son succès. Le fonds souverain d'Abu Dhabi Ipic, représentant les intérêts de Sheikh Mansour Bin Zayed Al Nahyan, a vendu, hier, 11 % du capital de la banque sur les 16,3 % qu'il détenait. Le placement des titres a été réalisé par Credit Suisse auprès d'investisseurs. Même s'il consent une décote de 16 % par rapport au cours de lundi soir, Abu Dhabi réalise une magnifique plus-value de 1,5 milliard de livres (1,7 milliard d'euros), soit 42 % du produit de cession de 3,5 milliards de livres. Le fonds a réussi à vendre ses titres au prix de 265 pence après les avoir acquis à 153 pence. Depuis sept mois, le cours de Barclays a doublé, notamment grâce aux très bons résultats du premier trimestre. Le bénéfice a progressé de 12 %, à 826 millions de livres.Fin octobre 2008, le fonds souverain avait déboursé quelque 5 milliards de livres pour s'attribuer 16,3 % du capital de Barclays. Cet investissement avait permis à la banque britannique d'éviter le recours à une recapitalisation par le gouvernement comme ses cons?urs Royal Bank of Scotland, Lloyds ou HBOS y avaient été contraintes. L'arrivée d'Abu Dhabi avait rassuré les marchés sur la capacité de Barclays à traverser la crise sans aide publique. Sa sortie relance les spéculations sur le secteur bancaire en général et sur la santé de Barclays en particulier ainsi que sur le comportement d'autres grands investisseurs (le Qatar, Singapour, la Chine) qui ont investi dans cette banque l'an dernier. En Bourse, Barclays a perdu 13.52 % à 273,5 pence hier.Le mois dernier, la banque a mis en vente son activité de gestion d'actifs pour quelque 6 milliards de livres, signe qu'elle a besoin d'argent frais. De plus, le début du deuxième trimestre n'a pas été aussi bon que le précédent, exceptionnellement actif notamment sur les marchés obligataires.recherche de plus-valuesPlus simplement, le choix d'Abu Dhabi, qui préfère aujourd'hui investir dans l'énergie et les matières premières, rappelle que les fonds souverains sont des investisseurs financiers à la recherche de plus-values. Et non des « mécènes » des banques. M. Pe.
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