Renaissance décevante pour « Terminator »

2018. Un futur proche où la guerre entre les humains et l'armée des Terminators dirigée par Skynet fait rage. John Connor, incarné par Christian Bale, a pris la tête de la résistance. Ici, plus de voyages temporels ni de combats dans un environnement urbain, comme c'était le cas dans les deux premiers opus signés James Cameron. Place aux étendues désertiques, aux décombres des villes anéanties par les bombes. Un monde de désolation dans lequel les hommes tentent de survivre, malgré les attaques incessantes des machines.Les familiers de la trilogie « Mad Max » se retrouveront sans peine dans l'univers postapocalyptique du film. Un virage à 180 degrés opéré par McG, cinéaste venu du clip et connu pour le succès de la franchise « Charlie et ses drôles de dames ». Un CV qui n'avait pas de quoi rassurer les fans de la première heure des deux « Terminator » de Cameron. Pourtant, McG s'en tire plutôt bien. Sa mise en scène, posée et réfléchie, illustre parfaitement des scènes d'action efficaces et spectaculaires. Celles-ci sont très lisibles, ce qui n'est pas toujours le cas dans les blockbusters actuels.Bien rythmé, « Terminator Renaissance » enchaîne les morceaux de bravoure à toute vitesse, et ne laisse jamais au spectateur le temps de souffler. peu de surprisesC'est tout le problème : l'enfilade de cascades, de fusillades, d'explosions fait que le développement de l'intrigue et des personnages a été laissé de côté. Le scénario réserve trop peu de surprises, si ce n'est l'apparition clin d'?il d'un certain Arnold « Governor » Schwarzenegger? Seul le personnage de Marcus, parfaitement campé par Sam Worthington, vaut le détour, le reste du casting confinant au gâchis. Les seconds rôles, d'Helena Bonham Carter en passant par Michael Ironside, sont réduits à de simples faire-valoir. Quant à Christian Bale, son interprétation mono-expressive de John Connor déçoit. Celui qui nous avait scotchés dans « American Psycho » et « le Prestige » se révèle ici bien fade.Bref, malgré de splendides effets spéciaux et une mise en scène au diapason, ce dernier volet ne va jamais au bout de ses idées. Prévisible de bout en bout, « Terminator Renaissance » est un bel objet un peu froid, manquant terriblement d'émotion. À l'image des machines du film.Jérôme Béalèsciném
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