L'enquête sur le vol AF447 face à un puzzle

Par latribune.fr  |   |  436  mots
érienLe bureau d'enquêtes et analyses (BEA), qui mène l'enquête technique sur le crash du vol AF447 du 1er juin, ne se voile pas la face. Même s'il compte publier un premier rapport fin juin, l'investigation sur les causes et le déroulement de l'accident qui a fait 228 victimes lundi au large des côtes brésiliennes « s'annonce longue et très difficile ». Le pessimisme règne sur la capacité à retrouver les deux boîtes noires de l'appareil ? elles compilent les paramètres du vol ainsi que les conversations et les sons dans le cockpit ?, qui pourraient reposer à plusieurs milliers de mètres de fond dans une région montagneuse.Ces boîtes émettent un signal sonore pendant 30 jours dans un rayon d'un kilomètre environ. Ce qui suppose de trouver la localisation de l'avion. La tâche apparaît d'autant plus compliquée qu'une zone de débris a été repérée hier à 90 kilomètres au sud de la première découverte la veille. Ce qui pourrait laisser supposer que l'avion a explosé en vol.Le navire d'exploration sous-marine « Pourquoi pas » arrivera d'ici une semaine sur la zone. Il est équipé de deux sous-marins de recherche, qui ne seront utilisés que si un signal est détecté. Quand bien même les boîtes noires seraient récupérées, rien ne garantit leur bon état et la pertinence de leur contenu. « Il ne faut pas laisser croire que si nous ne les récupérons pas nous ne saurons pas », a indiqué le directeur du BEA, Paul-Louis Arslanian. thèse de l'attentatPour l'heure, les enquêteurs épluchent les messages envoyés automatiquement par l'avion qui faisaient état, selon Air France, d'une panne électrique. L'accident aurait eu lieu une demi-heure environ après le dernier contact radio avec les contrôleurs brésiliens. Le pilote a fait état de turbulences sans évoquer de foudroiement, une hypothèse avancée par Air France. Ce qui ne signifie pas qu'il n'y en ait pas eu. « La situation était orageuse. » Les enquêteurs examinent les expériences rencontrées par les avions qui ont traversé cette zone au même moment. Ils épluchent aussi l'historique de l'avion, mis en service en 2005. Le BEA n'a pas d'élément indiquant qu'il y aurait eu un quelconque problème au départ de Rio. La thèse de l'attentat n'est pas écartée par le ministre en charge des Transports, Jean-Louis Borloo. Fabrice GliszczynskiLa présence de débris éparpillés sur des dizaines de km laisse supposer que l'avion a explosé en vol.