« D'un point de vue opérationnel, rien n'a changé ! » C'est un peu agacé par l'insistance de son auditoire que Severin Schwan, le directeur général de Roche, est revenu sur l'OPA hostile annoncée la semaine dernière sur sa filiale Genentech. « Nous avons beaucoup de respect pour Genentech et souhaitons conserver sa culture d'innovation », a-t-il martelé. Mais il est resté évasif sur le calcul qui a conduit Roche à minorer de 3 % sa proposition par rapport à celle de juillet 2008. À 86,50 dollars par action, l'offre actuelle valorise à 43 milliards de dollars les 44 % de la biotech non détenus par Roche. Le labo s'est refusé à fixer un délai pour réussir l'opération, que beaucoup jugent hasardeuse. Fort d'une trésorerie nette de 16,7 milliards de francs suisses, Roche s'est dit « tout à fait capable de financer la transaction », par emprunt et éventuellement émission d'obligations.