Santini prudent sur la généralisation de l'intéressement pour les fonctionnaires

Par latribune.fr  |   |  314  mots
SocialEn ces temps de suppression massive de postes, pas question de mettre le feu à l'administration en généralisant trop vite l'intéressement collectif dans la fonction publique. Hier, André Santini, secrétaire d'État à la Fonction publique, a confirmé l'ouverture de négociations sur ce dispositif prévu dans un accord salarial de février 2008, mais en prenant soin de ne brusquer ni les agents ni leurs représentants. Une prudence partagée par le député UMP Michel Diefenbacher, chargé d'une mission sur le sujet.Dans son rapport, rendu public hier, l'élu du Lot-et-Garonne préconise une concertation tous azimuts. Outre la négociation d'un accord-cadre avec les syndicats de la fonction publique d'État, entamée la semaine dernière, il recommande l'inscription du dispositif dans un projet de loi de finances. Ensuite seulement, chaque ministère ou chaque service pourra négocier sur les critères qui décideront du versement ou non de la prime d'intéressement. Un processus long qui ne pourra pas être engagé avant 2010 et ne se traduira en espèces sonnantes et trébuchantes qu'en 2011.Une mesure équilibréeMichel Diefenbacher prône aussi la prudence sur le montant des primes. Et juge équilibré un intéressement de 300 euros, versé à un quart ou un tiers des fonctionnaires, pour un coût de 200 millions d'euros par an pour la seule fonction publique d'État. « C'est une somme suffisamment conséquente pour être incitative et suffisamment mesurée pour que sa variation soit supportable », note le député dans son rapport. Enfin, Michel Diefenbacher veut laisser les responsables de la fonction publique hospitalière et territoriale libres de recourir ou non au dispositif. Reste l'épineuse question de l'Éducation nationale, déjà fort troublée ces derniers mois. André Santini a renvoyé, hier, la décision à son collègue de la rue de Grenelle? A. L.