chômage : Ralentissement à confirmer

Par latribune.fr  |   |  277  mots
Selon les chiffres officiels publiés hier, 345.000 emplois ont été détruits au mois de mai aux États-Unis, contre 520.000 prévus et 504.000 en avril : tiré par la reprise dans les secteurs de la construction et des services, le chômage américain est clairement dans une phase de ralentissement. « Nous sommes loin des 700.000 destructions de postes de janvier, analyse Florence Pisani, économiste chez Dexia AM. L'économie américaine retrouve la situation qui était la sienne avant la faillite de Lehman Brothers. » Cette bonne nouvelle n'a cependant pas empêché le chômage de progresser de 0,5 % pour atteindre 9,4 % en mai, soit son niveau le plus élevé depuis 1983. Une situation qui ne devrait pas s'améliorer : selon Florence Pisani, on pourrait atteindre les 10 % à la fin de l'année, compte tenu des difficultés du secteur manufacturier, en particulier dans l'automobile. Revenir au niveau de 6 % d'avant la crise nécessiterait alors quatre années de croissance soutenue. Ce qui impliquerait un redémarrage de la consommation, comptant pour deux tiers du PIB américain. « Le schéma classique est celui d'une reprise par les achats immobiliers, poursuit Florence Pisani, mais ce scénario semble compromis aujourd'hui par les taux d'intérêts qui remontent dans ce secteur. Le mieux que l'on puisse espérer, c'est qu'une reprise suffisante des marchés boursiers vienne rassurer les Américains sur la valeur de leurs actifs et les incite à retrouver le chemin de la consommation. » Quant au plan Obama de sauvetage de l'économie, il prévoit la création de 2,5 millions d'emplois, soit 300.000 de moins que le nombre de postes supprimés par l'économie américaine depuis janvier. Claire Fallou