AIG vend des actifs et se recentre sur l'assurance dommages

Edward Liddy veut donner un nouveau départ à la compagnie AIG. " Aujourd'hui est le premier jour du nouvel AIG ", a ainsi déclaré vendredi le président-directeur général de cet ex-premier assureur mondial qui n'a échappé à la faillite il y a quinze jours que grâce à un crédit-relais de la Réserve fédérale américaine de 85 milliards de dollars. Le plan d'Edward Liddy consiste à recentrer l'activité du groupe sur l'assurance dommages et à vendre des actifs pour rembourser rapidement le prêt accordé à un taux très élevé. " Notre but est de sortir de ce processus sous la forme d'une société plus petite mais plus agile, solidement bénéficiaire ", a expliqué Edward Liddy.TURBULENCESL'agence d'évaluation financière Moody's n'a été que partiellement convaincue : elle a abaissé la note du groupe d'un cran de A2 à A3. L'agence estime que le programme de cessions comprend des " risques d'exécution importants, en particulier du fait des turbulences sur les marchés de crédit ". Enfin, elle craint que le portefeuille de produits financiers dérivés d'AIG ne connaisse de nouvelles baisses de valeur rendant nécessaire de nouveaux appels de marge. L'assureur, qui n'a utilisé que 61 milliards de dollars sur l'enveloppe de la Fed, n'a d'ailleurs pas exclu de puiser davantage.Les activités qu'AIG a décidé de conserver représentent environ 40 milliards de dollars de chiffre d'affaires sur 110 milliards réalisés l'an dernier. Elles s'appuient sur trois sociétés " fondamentalement solides ", selon Moody's, à savoir Commercial Insurance Groupe (premier assureur dommages aux États-Unis), Foreign General Insurance (assurances dommages à l'étranger dont en Europe) et American International Insurance, la branche d'assurance-vie en Asie. Dans cette dernière, le groupe veut vendre une part minoritaire. Il cherche par ailleurs de gros acquéreurs pour ses autres activités dont son pôle d'assurance-vie retraite américain et sa branche de réassurance.MetLife se dit solide financièrementLa semaine dernière a été très agitée pour le premier assureur vie américain, Metlife. La compagnie a dû réaffirmer être " financièrement solide " pour contrer les allusions d'un sénateur américain prédisant l'imminence de la faillite d'un acteur majeur du secteur de l'assurance. Son cours de Bourse n'a cependant regagné que 2,86 % vendredi après avoir perdu 14 % mercredi et 15 % jeudi.
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