Andrew Moss : " Doubler nos bénéfices d'ici à 2012 reste d'actualité "

La crise vous incite-t-elle à modifier vos objectifs de développement ?Lorsque j'ai pris la tête de cette entreprise l'an passé, je me suis engagé sur un certain nombre de points auprès des marchés. Nous avons dit que nous visions un doublement du bénéfice par action d'ici à 2012. Cela reste d'actualité. Nous avons par exemple un plan de réduction des coûts de 500 millions de livres. Et tout cela est indépendant de la situation des marchés financiers.Vous aviez aussi annoncé le passage à une marque unique...Aviva est devenue la seule marque du groupe. Norwich Union a disparu, et la semaine dernière notre gestion d'actifs a été regroupée sous la marque Aviva.Était-ce le bon moment ?Bien entendu. C'est une période fantastique pour la gestion d'actifs. Nous disposons de plus de 300 millions de livres [ Ndlr : 380 millions d'euros]. Nous investissons en nous plaçant sur le très long terme. Comme nous l'avons toujours fait.Pour doubler vos profits en quatre ans, il faudrait que les marchés retrouvent le chemin de la croissance, non ?Plusieurs éléments sont à prendre en compte. D'abord, je m'attends à une reprise des marchés. Peut-être pas immédiate, mais dans les années qui viennent. Surtout, il ne faut pas oublier que nous tirons une grande partie de nos profits de contrats qui n'ont pas été signés cette année. Dans la période difficile que nous traversons, c'est un grand avantage. Alors que les profits d'un groupe comme Carrefour dépendent de son chiffre d'affaires annuel, les nôtres dépendront en 2008 pour moins d'un tiers des ventes réalisées cette année. Nous restons concentrés sur nos objectifs à long terme. Ils nous engagent. Je suis certain que les clients, lorsque la confiance sera revenue, privilégieront une compagnie qui aura su tenir ses engagements.Et quelles sont vos priorités pour les prochains mois ?Je le répète, nous ne changeons rien à nos plans. Bien sûr, la première priorité du moment, c'est de gérer au mieux nos risques et nos actifs. Pas seulement pour protéger nos actionnaires mais tous nos détenteurs de police d'assurance.Vous avez recruté deux dirigeants avec un profil de financier. Est-ce à dire que, pour vous, les questions clés pour l'assureur que vous êtes sont plus financières que techniques ou commerciales ?Au sein d'Aviva, nous avons beaucoup, beaucoup de techniciens de l'assurance. Mais nous n'oublions pas que l'assurance est une activité financière. Il est important de définir les objectifs à atteindre et de se donner les moyens d'y parvenir. Nous souhaitons avoir des dirigeants dotés d'excellentes qualités de leader et de grandes compétences financières. C'est le cas d'Andrea Moneta que nous avons recruté récemment pour diriger Aviva en Europe et de Jean-Pierre Menanteau pour la France, qui ont tous deux de beaux parcours financiers.
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