Orange lance une offre cinéma à un prix agressif

C'est après-demain mercredi que France Télécom dévoilera le contenu de son offre Orange Cinéma Séries, consacrée aux films et aux feuilletons. Il s'agit d'un bouquet de 5 chaînes, dont une en haute définition et deux autorisées à diffuser des films X. Le bouquet sera vendu moins de 15 euros par mois, soit deux fois moins cher que Canal Plus Le Bouquet (33 euros). Pour alimenter ces chaînes, des accords ont été conclus avec les studios américains Warner Bros, HBO, MGM, et les français Gaumont et Fidélité.L'offre est lancée alors que se poursuivent les négociations avec les représentants du cinéma français sur les futures obligations d'investissement d'Orange. Mais aucun accord n'a encore été trouvé. Les positions sont même assez éloignées les unes des autres.Les discussions portent essentiellement sur l'argent que versera Orange à la filière cinématographique. Refusant de faire du " mécénat ", l'opérateur télécoms veut donner le moins possible, et fait une lecture plutôt étroite des décrets qui réglementent les chaînes cinéma. En face, les professionnels demandent des subventions aux distributeurs et aux exploitants, comme en verse Canal. Surtout, ils demandent un versement minimal garanti. Orange en a accepté le principe, mais juge le montant réclamé par l'industrie - une cinquantaine de millions d'euros par an - excessif. D'autant qu'il faudra y ajouter un versement indexé sur le nombre d'abonnés, comme l'imposent les textes. Là, les ayants droit demandent un montant proche de celui de versé par Canal Plus (3,12 euros par mois et par abonné). Orange propose un montant de 1 à 2 euros.ACCORD LIMITESur d'autres points, le désaccord est tel que les discussions ont été interrompues. Parmi eux, l'assiette sur laquelle seront assises les obligations dans la production. Pour Orange, seul le chiffre d'affaires des chaînes cinéma est concerné. L'industrie veut inclure les revenus des offres triple play (Internet, téléphone, TV) ou celui de la chaîne sportive.Au mieux, les parties se cantonneront d'ici au lancement à un accord limité à certains points, renvoyant un accord global à plus tard. Au pire, ce sera au CSA de fixer les obligations.
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