Veolia pénalisé par ses activités déchets

Par latribune.fr  |   |  409  mots
La chute était certes prévisible, mais elle a fait plus mal que prévu. Pénalisé par les difficultés de sa branche propreté fortement impactée par la crise, le groupe de services Veolia Environnement (eau, déchets, transport, énergie) a présenté hier des résultats semestriels inférieurs aux attentes : un chiffre d'affaires consolidé pour la première fois en (légère) baisse, à 17,4 milliards d'euros, et un résultat net récurrent à 276,5 millions (? 44,5 %). Quand les analystes (consensus Reuters) misaient sur 18,2 milliards et 379 millions sur ces deux lignes. Veolia affichant aussi un résultat net part du groupe en chute de 56 %, à 220 millions, le titre a perdu 6,06 % hier.Cette baisse de régime s'explique simplement : en tant de crise, les entreprises jettent moins. La filière propreté du groupe a vu son chiffre d'affaires reculer de 10,2 % au premier semestre par rapport à la même période de 2008, à cause de la diminution en volume des déchets industriels (? 10 % au premier semestre) et de la chute des prix des matières premières recyclées (de ? 40 % à ? 50 %). Autre facteur pénalisant : le ralentissement des activités de travaux, notamment en France, dans l'eau et l'énergie. Ces filières affichent néanmoins des chiffres d'affaires en hausses respectives de 4,1 % et de 1,1 %, contre + 3 % pour la branche transport (voir encadré).Pas question pour autant, pour Veolia, de renoncer à ses objectifs. Le PDG, Henri Proglio, a confirmé viser cette année « un free cash-flow positif après dividende et une capacité d'autofinancement opérationnelle après déduction des investissements nets de l'ordre de 2 milliards d'euros à taux de change constants ». réduction des coûtsLa politique de réduction des coûts de Veolia « pourrait être intensifiée », a-t-il reconnu, alors que 146 des 280 millions d'économies prévues en 2009 ont déjà été réalisées. La coupe de 1,6 milliard dans les investissements nets, pour les contenir à 2 milliards en 2009, est confirmée. De même que « la bonne route » du plan de cessions d'actifs du groupe. Sur le milliard d'euros visé à ce titre cette année, 268 millions d'euros sont déjà comptabilisés, alors que les opérations principales du plan sont actées (cessions de VPNM pour 120 millions, Montenay International pour 330 millions et Veolia Cargo, qui fait l'objet d'une offre ferme de 95 millions). Veolia « n'a pas de problème de liquidité et [la situation] ne nécessite pas d'augmentation de capital », a ajouté le directeur financier du groupe, Thomas Piquemal. n