Jacques Brunel ? : « Je savais que Perpignan renverserait la situation »

Par latribune.fr  |   |  358  mots
ugby finale du TOP 14Perpignan est champion de France 55 ans après son dernier titre?? On l'a fait. On l'avait en nous déjà depuis un moment. On le savait depuis les trois-quarts de la saison quand on a su qu'on pouvait briguer la première place. On a eu cette ambition et ensuite, on s'est donné des challenges. Tout le temps. À partir du moment où on a su qu'on était qualifié pour les demi-finales, on n'avait pas d'autre objectif que d'être champion. On n'avait pas d'autre objectif. Ça paraissait à l'époque, peut-être, un tout petit peu prétentieux par rapport aux autres équipes, mais on avait acquis tout au long de la saison une telle force à travers les problèmes qu'on avait eus, les remaniements d'équipe qu'on avait faits, à travers tout ce qui nous était arrivé, qu'on avait gagné une confiance incroyable.Comment s'est déroulée cette finale dans laquelle vous avez été longtemps menés?? Qu'avez-vous dit au retour des vestiaires?? Lorsque nous sommes menés 10-6 à la mi-temps, nous ne pensons pas que nous allons perdre. J'ai dit à mes joueurs qu'on avait gagné tellement de matches, renversé tellement de situations, que même si le contexte est plus difficile, je ne voyais pas comment on pouvait perdre le Bouclier de Brennus. Je ne voyais pas. Clermont avait donné le maximum de son potentiel lors des 40 premières minutes. Les Clermontois nous avaient surpris sur un superbe essai suite à un ballon perdu par un de nos joueurs, mais on les avait provoqués, mis en difficulté. Et surtout, on était revenu à quatre points (10-6) juste avant la mi-temps. J'étais sûr que mon équipe allait renverser la situation.On parlait de Toulouse, de Biarritz, du Stade Français. Maintenant, Perpignan fait partie des grands avec ce titre??Jusqu'à présent on ne faisait pas partie des grands, car on n'avait gagné aucun titre. Aujourd'hui, on peut dire que Perpignan fait partie de ces équipes capables d'aller chercher un Bouclier. La reconnaissance, ça s'acquiert, ça se gagne d'abord sur le terrain. On en a gagné une parcelle.Propos recueillis par Julien Richard