Quand l'écran TV prend du relief

Par latribune.fr  |   |  464  mots
La prochaine révolution numérique de la 3DTV (télévision en trois dimensions) a déjà posé quelques jalons. 4D View Solutions, la jeune start-up de l'Inria Grenoble Rhône-Alpes (Institut national de recherche en informatique et en automatique) a pris son envol depuis un an. En liaison avec l'équipe « Perception » de cet institut, elle a peaufiné de puissants algorithmes capables de mouliner les signaux émanant de huit caméras minimum, avec autant d'ordinateurs.Cette solution logicielle pour recréer le relief à partir d'images en deux dimensions ? il n'existe pas encore de caméras 3D ? offre plusieurs possibilités. « Le plus impressionnant, c'est lorsque le spectateur, devant son écran, peut se déplacer à l'intérieur d'une scène, zoomer ou dézoomer de manière interactive, changer de point de vue ou faire marche arrière pour comprendre un événement », commente le dirigeant de la société, Richard Broadbridge. Dans ce cas, le calcul des images se fait en temps réel et le spectateur joue un rôle actif dans le choix de la séquence animée. « Nous pouvons parler alors de télévision interactive en relief », ajoute-t-il. une installation au japonLa société a déjà livré plusieurs systèmes clés en main, dont un dispositif composé de seize caméras et dix ordinateurs, en cours d'installation au Japon. Le système peut aussi servir à réaliser des effets spéciaux en économisant la phase de montage. Il est aussi capable de calculer le modèle complet d'une personne, de le dupliquer, pour créer un effet de foule, ou de l'immerger dans un autre environnement. Ainsi, « un personnage représenté sur une photo est filmé avec douze caméras standards. À partir de ces vidéos, le logiciel fabrique un personnage numérique animé en trois dimensions, qui peut ensuite être utilisé pour produire des effets visuels et être inséré dans des scènes plus complexes. Seul le personnage, à l'origine, est réel, la scène est un décor virtuel et la deuxième personne un clone de la première », explique Radu Horaud, responsable du projet Perception à l'Inria. Reste maintenant à développer des contenus 3D animés à la hauteur de cette technologie.Rosalie Hurtado ++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++partenariat. Labellisé par le pôle de compétitivité Minalogic à Grenoble, le projet européen iGlance veut intégrer certaines fonctionnalités de visualisation sur des puces intelligentes. Il s'est concrétisé dans le cadre d'un partenariat entre l'Inria et le fabricant de microprocesseurs STMicroelectronics. 46 personnes y travaillent avec un budget de 18 millions d'euros. Philips, acteur majeur, propose d'ores et déjà un écran 3D associé à un PC dont le coût approximatif est de 10.000 euros.++BSD ++NePas supprimer++BSF ++