Robert Mundell : Les prix du pétrole, qui frisent les 40 dollars le baril, ont fortement chuté, mais ils avaient aussi augmenté beaucoup auparavant, puisqu'ils avaient frôlé 150 dollars. On peut donc parler d'une correction des prix du pétrole. En ce qui concerne le risque de déflation, je pense cependant que le risque n'est pas très élevé, car les banques centrales ? en particulier la Federal Reserve américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE) ? vont augmenter l'offre de monnaie plus rapidement pour éviter la déflation. Je ne suis donc pas inquiet à ce sujet. Edward Prescott : Je ne vois pas de déflation à l'horizon, pour l'heure il ne s'agit que d'un risque. Aux Etats-Unis, un exemple de déflation est la période de 1890 à 1908, durant laquelle le pays a connu quand même une forte croissance. Les crises financières à l'époque ont été courtes : au bout de six mois tout était rentré dans l'ordre. C'était pourtant avant la création, en 1913, de la banque centrale, la Réserve fédérale (Fed).