L'UMP entre grogne et remaniement

Par latribune.fr  |   |  453  mots
La nomination de Patrick Devedjian comme ministre de la Relance dégage la voie pour sa succession à la tête de l'UMP. Un conseil national est prévu le 24 janvier. Nicolas Sarkozy ne fait pas mystère de sa volonté de remettre de l'ordre dans le parti majoritaire. Xavier Bertrand, ministre du Travail et actuel secrétaire général adjoint du parti, et Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration, sont en lice. Le premier deviendrait secrétaire général de l'UMP en janvier, ce qui entraînerait son départ du gouvernement, comme il l'a reconnu hier, le second vice-président du conseil national. Dans l'intervalle Xavier Bertrand, secondé par Nathalie Kosiusko-Morizet et Christian Estrosi devrait assurer l'intérim. À l'Élysée, on souligne que l'UMP doit « commencer à travailler sur les idées qu'elle devra défendre » dans la campagne présidentielle de 2012. Le reformatage de la direction de l'UMP vise bien sûr à offrir une image d'autorité sereine face aux divisions persistantes du Parti socialiste. Notamment à un moment où la grogne d'élus de la majorité contre des projets phares du gouvernement ? loi sur l'audiovisuel, travail dominical ? brouille cet affichage unitaire. Le Premier ministre, François Fillon, a promis de ne pas recourir à l'article 49-3 pour un passage en force sur la réforme de l'audiovisuel malgré les dissensions intervenues dans les propres rangs de la majorité. François Baroin, député UMP de l'Aube, a parlé d'une « erreur politique » et plusieurs élus du Nouveau Centre ont menacé de voter « assez massivement » contre le texte, qui est déjà la cible d'une guérilla parlementaire de la gauche. FrondeMais c'est sans conteste la proposition de loi sur le travail du dimanche qui continue d'alimenter la fronde de plusieurs élus de la majorité. Paradoxalement, le retard pris dans la discussion sur l'audiovisuel pourrait permettre de calmer les esprits puisque le texte du député UMP Richard Mallié, qui devait être discuté le 11 décembre, ne pourrait arriver au Palais Bourbon qu'au début de l'année prochaine. Le président du groupe UMP de l'Assemblée, Jean-François Copé, a proposé d'intégrer la disposition au plan de relance de l'économie. Xavier Bertrand s'est montré réservé sur cette idée mais a annoncé hier que chaque salarié pourra faire valoir un droit de travailler ou non le dimanche. C'est notamment en Rhône-Alpes que se cristallise l'opposition au travail dominical. Conduits par Jacques Remiller, député-maire de Vienne, une dizaine d'élus UMP se disent prêts à voter contre le texte. H. F. n++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++Nicolas Sarkozy ne fait pas mystère de sa volonté de remettre de l'ordre dans le parti.