Les grandes puissances patientes face à l'Iran

Par latribune.fr  |   |  319  mots
Ferme sur les violences postélectorales, le G8 s'est donné du temps sur le dossier nucléaire. Les grandes puissances se sont accordé deux mois supplémentaires pour décider de la conduite à tenir vis-à-vis de l'Iran faute d'avoir réussi à convaincre la Russie d'adopter une position plus ferme. Outre une condamnation des propos du président Mahmoud Ahmadinejad niant la réalité de l'holocauste, les Huit se sont également dits « profondément préoccupés » devant les événements de juin et ont déploré la violence.« solution diplomatique »Le G8, qui n'a pas remis en cause les résultats de l'élection présidentielle, a réitéré son « respect total de la souveraineté de l'Iran », pour ne pas fermer la porte à des négociations. « Aujourd'hui, les ennemis du peuple iranien sont très en colère, car, malgré leur propagande un gouvernement est arrivé au pouvoir qui a le soutien de 40 millions d'électeurs et ne leur donnera aucun avantage, a claironné Mahmoud Ahmadinejad. Ils sont obligés de traiter avec ce gouvernement. »Sur le dossier du nucléaire iranien, les Huit se disent résolus à trouver une « solution diplomatique » et renvoient à l'assemblée générale de l'ONU, en septembre, la perspective de sanctions contre l'Iran. Une nouvelle réunion du G8 en marge de l'assemblée générale des Nations unies « sera l'occasion de faire le point sur la situation ».Le G8 apporte également son soutien à la volonté des États-Unis d'engager des « négociations directes » avec l'Iran. « Nous espérons sincèrement que l'Iran saisira cette opportunité pour donner à la diplomatie une chance de trouver une solution négociée au dossier nucléaire », indiquent les Huit. Il faut « donner toutes les chances à la négociation. Si cela aboutit, tant mieux, si cela n'aboutit pas, cela ne peut pas rester sans conséquences », a déclaré Nicolas Sarkozy. X. H. (lire page 32)