Safran ou l'art de la réponse graduée

Par latribune.fr  |   |  238  mots
À la suite de la vente de son activité mobile, la direction du groupe Safran décide de reconvertir le site de Sagem Industries à Fougères. Et, pour mener à bien cette reconversion, de mettre en chômage partiel ses salariés, une semaine par mois pendant le premier semestre 2009, et deux à trois jours par mois au second semestre. Et lorsque la branche propulsion du groupe, l'ex-Snecma, a vu fin 2008 ses commandes ralentir en raison de la grève de Boeing, elle impose à ses salariés de prendre des congés dans des périodes prédéterminées. Mais dans le reste du groupe, on a imposé des mesures moins radicales : primo, ne plus remplacer un départ sur deux, sans toutefois cesser totalement d'embaucher pour ne pas déséquilibrer la pyramide des âges. Secundo, réduire de façon drastique le recours aux CDD et aux intérimaires qui représentaient plus de 10 % des salariés du groupe. Enfin, réaliser des économies dans les fonctions support pour 100 millions d'euros. Toutefois, si l'activité aéronautique venait à baisser franchement, la direction de Safran envisagerait une réduction du temps de travail, par la liquidation au moins partielle du compte épargne temps des salariés du groupe, par l'obligation de prendre des jours de RTT ou des jours de congés. La RTT serait alors un ultime recours avant la mise en ?uvre du chômage partiel. V. S.