Intesa  : Crédit Agricole discute avec Generali

Pacte d'actionnairesLundi, il restera une pièce à verser au dossier de la défense d'Intesa devant l'Antitrust italien. Ce jour-la, la banque italienne doit se justifier d'avoir rompu son engagement de 2006 : faire descendre Crédit Agricolegricole de sa place de premier actionnaire dans son capital, dans un certain délai. L'Antitrust italien a en ligne de mire le pacte signé entre deux actionnaires d'Intesa, la Banque verte et l'italien Generali. Ce pacte a été suspendu le 28 mai jusqu'au 30 juin. Or depuis rien n'a été annoncé par les deux établissements, ce qui empêche Intesa d'apporter au régulateur les informations qu'il souhaite.Selon nos informations, le Crédit Agricolegricole travaille activement à l'élaboration d'un nouveau pacte et devra le rendre public d'ici au 30 juin. Si les deux actionnaires visent la rédaction d'un « pacte de concertation » dont la portée serait moins étendue qu'un pacte d'actionnaires, à Rome on indique que seul un examen attentif du texte permettra de décider s'il est juridiquement acceptable.Or, au-delà des éléments juridiques, les aspects relationnels rendent le dossier complexe. Officiellement, Crédit Agricolegricole n'a pas lieu d'être en contact avec l'Antitrust, et il n'a même pas demandé à Intesa d'intercéder en sa faveur devant le régulateur pour obtenir un report des délais concernant son retrait progressif.500 millions d'amendeL'enjeu est de taille tant pour Intesa que pour la Banque verte. Cette dernière a ses propres contraintes comptables, et le souhait de défendre son patrimoine. Intesa risque une amende d'au moins 500 millions d'euros. Dans ce contexte, Enrico Salza, président du conseil de gestion d'Intesa déclarait le 25 mai : « Je suis convaincu qu'ils [les membres du pacte, Ndlr] auront le bon sens de se rendre compte qu'un actionnaire ne peut jouer contre lui-même. » Mardi, Fabio Roversi Monaco, président d'une des fondations actionnaire d'Intesa, évoquait l'éventualité de recours administratifs ou judiciaires contre une sanction financière de la banque. G. L. S et F-P. W à Rome
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