Sarkozy lance l'acte II du quinquennat au congrès

Par latribune.fr  |   |  381  mots
exécutifPour lancer la nouvelle étape de son quinquennat, après la victoire de l'UMP aux européennes, Nicolas Sarkozy a choisi en bonne logique présidentialiste de prononcer un discours le 22 juin devant le Parlement réuni en congrès à Versailles. Ce sera la première fois qu'il s'exprimera devant les députés et les sénateurs depuis la révision constitutionnelle votée le 21 juillet 2008. « Sa déclaration peut donner lieu, hors sa présence, à un débat qui ne fait l'objet d'aucun vote », stipule le nouvel article 18 de la Constitution.Nicolas Sarkozy réfléchissait depuis plusieurs jours à une intervention, à la fin du cycle ouvert par la présidence française de l'Union européenne, en juillet 2008, un cycle marqué par la crise économique et financière et ses conséquences sociales. On évoquait une interview télévisée ou un discours lors d'un déplacement en province. Mais le chef de l'État a choisi la voie la plus solennelle pour s'adresser aux Français. Dans un communiqué diffusé hier, l'Élysée a souligné qu'à l'occasion du scrutin du 7 juin « les Français ont exprimé leurs convictions mais aussi leurs attentes ». « Le président de la République souhaite exposer les orientations qu'il leur propose tant pour ce qui est de notre politique européenne que pour ce qui concerne son projet économique et social. »RefonteDans la foulée de la réunion du Congrès, Nicolas Sarkozy et François Fillon devraient procéder au remaniement du gouvernement, rendu nécessaire par le départ de Michel Barnier et Rachida Dati, élus députés européens dimanche. Les rumeurs vont bon train et, dans l'entourage du chef de l'État, on parle désormais d'une refonte « conséquente » de l'équipe Fillon, qui pourrait concerner huit à dix ministères.Pour l'instant, il y a une seule certitude : Brice Hortefeux, lui aussi élu député européen, devrait conserver son portefeuille de ministre du Travail. Nicolas Sarkozy a l'intention de poursuivre l'ouverture, qui s'est révélée comme un poison à diffusion lente au sein du Parti socialiste. Les noms des socialistes André Vallini et Christophe Girard sont cités. Les deux ont démenti avoir été approchés. Hélène fontanaud