Tout juste revenu dans le vert, Club Med réduit ses coûts

Par latribune.fr  |   |  441  mots
La remontée en gamme des bénéfices du Club Méditerranée est toujours espérée. À l'issue de l'exercice 2008 clos le 31 octobre, le spécialiste des villages de vacances sort du rouge. Mais il affiche un bénéfice net de 2 millions d'euros, bien maigre au regard du 1,49 milliard d'euros de chiffre d'affaires réalisé (+ 5,9 %). Pourtant, les comptes de l'exercice ont bénéficié de 31 millions d'euros de produits de cessions des filiales Jet Tours et Club Med Gym finalisées en juin.Malgré un contexte économique moins favorable, Henri Giscard d'Estaing est convaincu que le groupe ne manque pas d'atouts pour « mieux sortir de la crise et plus tôt que les autres ». Il en veut pour preuve l'amélioration de l'activité tourisme dans ses villages. Le « résultat opérationnel loisirs », qui s'entend avant amortissements et loyers, a progressé en 2008 de 69 %, à 43 millions d'euros sur le dernier exercice. Une performance qui, aux yeux du dirigeant, valide sa stratégie de montée en gamme.investissements limitésToutefois, le Club, qui avoue avoir ressenti la crise dès la fin du mois de juin, a décidé de réduire la voilure. Et pour cause : les réservations pour l'hiver 2009 qui représentent déjà 70 % des ventes de la saison 2008-2009 sont en recul de 2,4 %. Un recul attribué au fort attentisme de la clientèle. Et, même si cette baisse est inférieure à celle constatée actuellement par les acteurs du voyage, la marque au trident se fixe pour objectif de réduire ses coûts de 31 millions d'euros, sans renoncer à la poursuite de la montée en gamme de ses villages.Le groupe a décidé de réduire de 3 % ses capacités d'accueil en gérant plus finement l'ouverture de ses villages les moins haut de gamme durant les ailes de saison. Le Club va également ralentir son programme d'investissements dans la rénovation des villages. Le groupe a déjà déboursé 400 millions d'euros en trois ans, dont 128 millions d'euros sur le dernier exercice, pour passer 55 % de ses sites en catégorie 4 et 5 Tridents (la mesure interne de confort des villages). Il limitera ses investissements à 50 millions d'euros, notamment en différant la montée en gamme de deux villages. Enfin, le groupe estime que les dépenses de marketing et de communication consacrées au positionnement de la marque peuvent maintenant être allégées. Ce plan de réduction de coûts pourrait-il aussi comprendre un volet social ? Henri Giscard d'Estaing s'est refusé à le préciser. En attendant, les chiffres publiés hier n'ont pas convaincu la Bourse. Le titre a perdu 5,04% à 13 euros.