SG a continué de miser sur des produits purs

Par latribune.fr  |   |  560  mots
En 2008, la Société Généralecute; Générale fait partie des établissements dont les larges gammes actions et obligations constituent quelquefois un handicap dans nos palmarès. Très nombreux, les fonds proposés par la banque permettent à ses clients de couvrir la plupart des secteurs, zones géographiques et stratégies sur les marchés boursiers. L'an dernier, la gestion obligataire a tiré son épingle du jeu car les équipes de gestion avaient misé sur des stratégies très diversifiées. Et investi sur les obligations convertibles ou les marchés de devises afin de chercher un surcroît de performances. C'est le cas de SGAM Invest Monde Oblig qui, avec un gain de 8,56 % pour 2008, arrive en 5e position de la catégorie « obligations internationales ». Mais la banque a été pénalisée, comme tous les autres établissements, par le manque de liquidité du marché des obligations privées. Pour la gamme actions, en revanche, les performances ne ressortent pas en tête du palmarès. « Notre politique de gestion est d'être investi en permanence sur les actions, nos fonds ont donc subi le marché et cela nous a pénalisé dans les classements, mais au moins notre clientèle bénéficie de produits purs », souligne Alain Pitous, directeur des gestions chez SGAM. D'autant que certains produits proposés par l'établissement sont pointus, afin de permettre une vraie diversification de portefeuille. Ils n'ont donc pas pu résister à l'effondrement des marchés : c'est le cas par exemple des fonds investis sur les petites et moyennes valeurs américaines, qui affichent la plus mauvaise performance de la gamme l'année dernière.architecture ouverteEn 2008, SGAM a instauré une nouveauté dans sa politique d'investissement, qui a pris toute son importance en période de crise. Les équipes de gestion appliquent un filtre ISR (investissement socialement responsable) qui tourne en permanence sur les portefeuilles de grandes actions européennes. « En 2007 et 2008, le critère lié à la gouvernance d'entreprise a clairement été générateur de valeur », souligne Alain Pitous. Enfin, il y a un autre secteur pour lequel des équipes de SGAM ont montré leur dessus. Même si elle a subi le krach historique, la gamme des fonds en architecture ouverte s'est bien comportée. « Ce qui s'est passé autour des produits toxiques ou de l'affaire Madoff nous a fait penser que nous étions plutôt dans le vrai à ne pas aller chercher une petite pépite aux États-Unis pour doper la rentabilité globale de nos portefeuilles », confie Alain Pitous.Dernière nouveauté, qui devrait prendre tout son sens en 2009 : son offre de fonds diversifiés. SGAM l'a revue en mars 2008 et a lancé une nouvelle gamme, les Darwin Diversifiés. Sur les neuf derniers mois de 2008, ces fonds se placent tous dans le premier quartile de leur catégorie, et le but de l'équipe de gestion est de maintenir cette performance. « Ce sont des produits d'allocation systématique, sans garantie de capital, mais avec un système intégré de « stop-loss » et de prise automatique de bénéfices », explique Alain Pitous. « Le but de cette nouvelle gamme est d'obtenir une régularité de performances, et d'offrir à notre clientèle une participation importante à la hausse des marchés, tout en lui garantissant une moindre baisse du capital en cas d'effondrement des cours », ajoute-t-il.