Dassault Aviation contraint d'adapter sa production

éronautiqueDassault Aviation est durement affecté par la crise de l'aviation d'affaires, brutale et sans précédent. Le constructeur a enregistré « un solde négatif de ? 27 commandes pour le seul premier trimestre », a expliqué son PDG, Charles Edelstenne. Il y fait face crânement, sans trop de casse sociale pour le moment. Loin des mesures radicales de ses rivaux nord et sud-américains, qui n'ont pas hésité à supprimer 17.000 emplois. Pour autant, il estime que « les problèmes d'image rencontrés aux États-Unis », son principal marché, « ne dureront pas car ils ne reflètent pas la réalit頻.chômage partielBien sûr, Dassault Aviation, qui n'envisage pas pour le moment de licenciements en France, doit adapter sa production. « Nous misons sur environ 80 livraisons pour 2009 (contre 90 initialement), mais la conjoncture rend les prévisions très approximatives », a précisé le PDG hier, confirmant la mise en place de chômage partiel de septembre 2009 à février 2010. Il demande aussi à ses salariés de prendre, dans la mesure du possible, tous leurs congés. Mais Charles Edelstenne ne coupe pas dans les dépenses de Recherche & Développement. « L'innovation et l'investissement sont plus que jamais à l'ordre du jour », assure-t-il. Il n'a pas dit son dernier mot sur le programme SMS (supermidsize), les futurs avions d'affaires d'entrée de gamme, en prolongeant la période de développement de l'appareil. Tout sera repris à zéro, y compris dans le choix du moteur (Rolls-Royce avait été retenu), pour parvenir aux performances exigées. Ce qui n'a pas été le cas jusqu'ici.Enfin, Dassault Aviation, même s'il reste très prudent, se dit confiant dans une prochaine commande du Rafale. Ce ne sera pas le cas vraisemblablement au salon du Bourget, les Émirats arabes unis devraient reporter leur annonce à l'automne. M. C.
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