Le sort de CIT Group fait trembler Wall Street

Par latribune.fr  |   |  447  mots
états-UnisLes États-Unis seraient-ils à l'aube d'une nouvelle faillite d'envergure ? Ou le marché s'amuse-t-il une nouvelle fois à se faire peur ? Ces derniers jours, CIT Group, un établissement financier américain spécialisé dans les prêts aux petites et moyennes entreprises, a commencé à susciter une vive inquiétude à Wall Street. L'action CIT a chuté de 17,74 % à 1,53 dollar vendredi, portant à 23,12 % son repli sur la semaine, et à 60 % sa glissade depuis le début du mois de juin ! Et pour cause, le groupe attend toujours de savoir s'il pourra recevoir l'aide du programme de garantie temporaire de la Federal Deposit Insurance Corp (FDIC). Ce qui lui permettrait de lever des fonds avec la garantie de l'État, c'est-à-dire, à un moindre coût. Déposé en janvier, son dossier est toujours à l'étude. « Il ne peut y avoir aucune assurance quant à son approbation par la FDIC, ni sur le calendrier, ni sur les termes de cette décision », a précisé vendredi CIT Group. Selon certains analystes, la FDIC serait réticente à se placer derrière CIT Group en raison de la dégradation de son profil de crédit. Si l'on en croit le « Wall Street Journal », CIT Group serait déjà passé à l'étape ultérieure et aurait retenu les services de conseillers juridiques : le cabinet Skadden, Arps, Slate, Peagher & Flom, renommé pour ses interventions en fusions-acquisitions, mais aussi pour les procédures de faillite. CIT Group a précisé que le cabinet représentait la société sur des sujets variés, sans plus de commentaires. 1 milliard à payer en aoûtLe marché pourrait être rapidement fixé. CIT Group doit publier ses résultats du deuxième trimestre le 23 juillet. Il sera en outre confronté à une échéance de 1 milliard de dollars dès la mi-août ? sa capacité y à faire face ne serait pas encore claire, selon le « Wall Street Journal ». L'établissement, enregistré en tant que holding de banque, a obtenu la majeure partie des fonds qu'il prête via des émissions obligataires et des titres à court terme. En décembre dernier, il avait reçu 2,3 milliards de dollars dans le cadre du plan sur les actifs toxiques. Mais plus aucune aide fédérale depuis. Une procédure de faillite ne serait pas sans conséquence. Y compris pour le moral des investisseurs. À la fin du premier trimestre, CIT Group recensait 75,7 milliards de dollars à l'actif et 68,2 milliards au passif (dont 3 milliards de dépôts). Rien à voir donc avec les chiffres, bien plus « modestes », de chacune des 53 banques qui ont fait faillite cette année aux États-Unis ? la dernière en date étant Bank of Wyoming, dont la fermeture a été décidée vendredi. C. FR.