Les Chinois en embuscade

Par latribune.fr  |   |  307  mots
++BSD++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF++La perspective d'une faillite de l'un des trois géants américains de l'automobile aiguise les appétits. Shanghai Automotive Industry Corporation (SAIC) pourrait racheter certains actifs de General Motors et Chrysler, a récemment lancé le directeur du ministère chinois de l'Industrie et des Technologies de l'information, Zhang Xiangmu. SAIC est le premier constructeur automobile chinois avec 1,34 million de véhicules vendus l'an dernier. L'entreprise publique a déjà noué plusieurs partenariats avec des constructeurs étrangers, comme Volkswagen ou General Motors. L'an dernier, il a racheté Nanjing Automobile Corporation qui avait acquis MG Rover en 2005.La prise de contrôle de l'un des trois géants américains épouserait parfaitement les plans de Pékin. La Chine a en effet compris que ses chances de succès à l'exportation sont maigres, aussi longtemps que le secteur n'a pas accès aux technologies et au savoir-faire occidental. Les constructeurs chinois pourraient facilement exporter des Volkswagen ou des Buick si leurs partenaires leur en laissaient la possibilité. La solution la plus simple est évidemment de racheter l'un des constructeurs étrangers.Mais une acquisition totale ou partielle d'un des trois grands constructeurs américains exigerait un soutien massif de l'État chinois. Les rachats de MG Rover ou de Ssangyong ont jusqu'ici surtout représenté une source de pertes pour le constructeur chinois qui se défend pour l'heure d'envisager une acquisition.Les constructeurs japonais, qui contrôlent déjà 30 % du marché automobile américain, ne sont pas considérés comme des prédateurs potentiels. Chaque tentative de rachat de tout ou partie d'un constructeur étranger, notamment en Europe, s'est soldée par un échec. Ils préfèrent pénétrer les marchés sous leurs propres couleurs, le cas échéant en investissant dans des usines. xavier harel