Présidentielle à haut risque en Afrique du Sud

Par latribune.fr  |   |  308  mots
Où va la première économie africaine?? Le principal candidat à la présidentielle, qui doit avoir lieu au second trimestre en Afrique du Sud, Jacob Zuma, est de nouveau la cible de poursuites judiciaires. Candidat favori du parti au pouvoir, l'ANC, Jacob Zuma avait bien cru en septembre ses ennuis judiciaires terminés. La procédure dont il faisait l'objet, pour corruption, racket, fraude fiscale et blanchiment, avait été invalidée. Mais en début de semaine, la Cour suprême d'appel a écarté ces doutes et réactivé la procédure. Opiniâtre, l'ANC maintient Zuma comme candidat. Non sans risque. « S'il arrive jusqu'à la présidence avec cette inculpation, il sera constamment perturb頻, estime Shadrack Gutto, de l'Université d'Afrique du Sud (Unisa). Pour Moetletsi Mbeki, de l'Institut sud-africain pour les affaires internationales, « les investisseurs étrangers risquent de déserter le pays ». Il est vrai qu'en dehors de Zuma, les options politiques ne sont guère aisées. Kgalema Motlanthe, figure de l'ANC qui tient les rênes du pouvoir à titre intérimaire depuis le départ précipité de Thabo Mbeki, n'a pas de véritable expérience d'élu. Côté opposition, le Cope, une jeune formation issue d'une scission de l'ANC, est encore loin de menacer l'ANC. score insuffisantQuant aux libéraux blancs de l'Alliance démocratique, elle n'atteint pas un score suffisant. Mais « quel que soit le candidat présenté par l'ANC, il n'y a pas ou peu de changement à attendre en termes de politique économique ou de diplomatie par rapport à la situation actuelle », estime Thierry Vircoulon, chercheur à l'Ifri. Seul dossier sensible sur fond de crise mondiale, le social. « Il y a une pression en faveur notamment de l'introduction d'un revenu minimum et du recul de l'age de la retraite », indique cet expert.Laurent Chemineaules investisseurs étrangers risquent de déserter le pays.