Face à des marchés fous, comment maîtriser la volatilité  ?

Par latribune.fr  |   |  479  mots
Des hausses, plutôt rares, de 3 % ou 4 % du CAC en clôture et des replis de 3 %, 4 %, ou 5 %, plus habituels dans les marchés baissiers que l'on connaît actuellement, s'accompagnant de fluctuations qui dans la journée peuvent dépasser 10 % : voilà le lot commun d'un investisseur particulier, ces derniers mois. Des fluctuations de grandes amplitudes, qui à leur paroxysme en octobre retrouvaient les niveaux des crises de 1929 et 1987 ! Des mouvements erratiques qui se sont certes calmés depuis, mais qui n'arrangent pas du tout les porteurs, échaudés par un an et demi de crise boursière qui a mis leurs nerfs à rude épreuve. Et qui ont du mal à revenir sur les marchés, par peur de perdre encore de l'argent !Cette propension des cours à afficher de très amples mouvements, la volatilité pour les spécialistes, peut devenir votre allié si vous savez la maîtriser à travers des fonds spécialement conçus pour cela. Une palette de produits cherchant à réduire le risque, et donc à maîtriser la volatilité, est en effet à votre disposition. Vous pouvez même en tirer profit, si vous êtes prêts à prendre davantage de risques, et à miser sur des produits jouant spécifiquement la volatilité, ou des arbitrages de volatilité eux-mêmes sources de performance.La volatilité d'un titre ou d'un fonds mesure l'amplitude de variation du prix de votre investissement, à la hausse comme à la baisse, par rapport à son prix moyen et sur une période de temps donnée. Elle est exprimée en pourcentage. La volatilité d'un actif sera d'autant plus forte que le cours est instable. C'est une composante majeure du risque : plus la volatilité est grande, plus forte est l'incertitude et donc le risque. Logique, plus les fluctuations seront larges, plus votre anxiété, et votre aversion au risque, sera forte : vous aurez des hésitations sur le « bon » moment pour acheter, comme pour vendre.Les obligations sont les moins exposées à la volatilité, car l'évolution de leurs cours dépend surtout de la politique des taux d'intérêt du pays concerné. actions exposéesPar ailleurs, pour un particulier achetant une obligation et la conservant jusqu'à l'échéance du remboursement, le seul risque encouru est celui d'une faillite de l'État ? ou de l'entreprise émettrice. Les actions sont davantage exposées à une forte volatilité. Et la période actuelle illustre très bien cette propension à varier fortement quand de nombreuses incertitudes ? sur l'environnement économique, comme sur les résultats des sociétés ? viennent affecter les anticipations des investisseurs. Même si la plupart des spécialistes s'accordent à penser que le plus fort de la crise est derrière nous, la volatilité historique, constatée sur les marchés, baisse, mais elle reste élevée. Enfin les devises ? un support d'investissement plus rarement utilisé par les particuliers ? sont traditionnellement la classe d'actifs la plus volatile. n