Tirer profit des fluctuations, c'est possible

Par latribune.fr  |   |  343  mots
Maîtriser la volatilité est primordial pour se constituer un patrimoine à long terme en limitant les risques. Mais pour ceux qui veulent se diversifier dans des produits spéculatifs, il existe une autre possibilité : miser sur la volatilité, comme on investit sur des actions, des obligations ou des devises.Risqué, ?mais payant : en 2008, l'Eurostoxx 50 a perdu 40,5 %, alors que l'indice V Stoxx, qui mesure sa volatilité, a bondi de? 195,8 % ! Mais rien ne dit que l'on retrouvera en 2009 ces niveaux record.Si vous souhaitez tenter le coup, sachez qu'en France aucun véhicule d'investissement reproduisant les indices de volatilité ? comme les trackers ? n'est disponible. En revanche, l'investisseur privé peut prendre des parts de fonds spécialisés. La différence ? Le gérant travaille non pas avec la volatilité historique, mais sur la volatilité anticipée par les marchés, appelée volatilité implicite (lire l'interview ci-contre). Le fonds de la Société Généralecute; Générale SGAM Invest Volatilité, par exemple, a fait les frais du trop grand écart constaté entre la volatilité historique et implicite en octobre : il a perdu près de 13,5 % en six mois.En revanche, les performances ont été au rendez-vous pour les fonds misant uniquement sur la hausse de la volatilité comme CPR Volatilité, Centrale Long Vol de CCR et Merrill Lynch ML Euro FEVR. Ce dernier a progressé de 73 % sur un an, mais son ticket d'entrée est très élevé (36.000 euros minimum). Le point commun de tous ces fonds : lorsque les actions baissent, ils progressent presque toujours.parier sur l'écart« Mais il existe d'autres techniques de gestion de la volatilité permettant d'être totalement décorrélé des marchés actions », précise Hatem Dohni, responsable du pôle volatilité chez CCR Gestion. Trois de ses fonds (Centrale Arbitrage Vol 200, Centrale Arbitrage Volatilité et CCR Active Alpha) parient non pas sur la volatilité, mais sur l'écart de volatilité entre deux actions, deux indices boursiers ou même deux maturités d'options différentes. Sur un an, leurs performances sont supérieures à 4,5 %. Alexandre Phalippou