Les temps sont durs pour les cessions immobilières de l'État -

Par latribune.fr  |   |  314  mots
Pendant la crise, la réforme de l'État continue. Au même titre que le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, la politique immobilière est un symbole de la volonté de modernisation du gouvernement. Mais les temps sont durs. En 2008, avec 395 millions d'euros, les produits des cessions immobilières de l'État ont été inférieurs de moitié à ceux enregistrés l'année précédente. Et 2009 s'annonce tout aussi compliquée : sur le site Internet dédié à ces cessions, nombre d'opérations sont annoncées comme reportées. C'est le cas par exemple d'un immeuble parisien du ministère de l'Intérieur situé rue Cambacérès dans le 8e arrondissement, ou de l'Hôtel de Seignelay, situé rue de Lille, en bord de Seine. Ratio d'occupationAlors l'État fait porter ses efforts sur le ratio d'occupation. Entre 2007 et 2008, les surfaces de bureaux occupés par l'État ont diminué de 137.500 m2. C'est peu au regard des 12 millions de mètres carrés qu'occupe aujourd'hui l'État, c'est même inférieur au rythme de la baisse des effectifs, concède Éric Woerth. Mais le ministre des Comptes publics entend accélérer le pas, en particulier en province. Les restructurations immobilières qu'impliquent certaines fusions ou réorganisations d'administrations centrales devraient contribuer à ce mouvement. C'est le cas par exemple de la création d'une seule administration des finances publiques ou du futur déménagement dans le quartier de La Défense du ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire (Meeddat). Le gouvernement a également décidé de mettre l'accent sur deux autres sujets : l'entretien des bâtiments publics et une action plus centralisée en ce qui concerne les biens de l'État à l'étranger (lire ci-contre), afin là aussi de limiter les gaspillages. A. E.