L'industrie britannique en voie de consolidation

Par latribune.fr  |   |  348  mots
gestion d'actifsUn mouvement de concentration dans la gestion d'actifs semble inévitable, selon le rapport annuel de l'Investment Management Association (IMA), l'association représentant le secteur en Grande-Bretagne. Après une année extrêmement turbulente, l'IMA souligne que la gestion britannique reste encore très morcelée avec environ 110 sociétés différentes. Les dix plus importantes gèrent 45 % des encours du secteur. C'est exactement le même niveau qu'il y a quinze ans. Et c'est nettement moins qu'en 1980, quand le « top 10 » en gérait presque les trois quarts.fusion de fondsLe rapport note qu'un premier mouvement de consolidation semble avoir débuté ces derniers mois. Aberdeen Asset Management a acheté une partie de la gestion d'actifs de Credit Suisse ; Henderson Global Investors a profité de la faillite de New Star pour mettre la main sur cette marque très connue du grand public britannique ; et surtout, plus récemment, l'américain BlackRock a acheté Barclays Global Investors pour former le numéro un mondial du secteur. L'IMA estime que le mouvement devrait se poursuivre et évoque « une industrie avec moins de graisse »?Le nombre de fonds devrait aussi diminuer, à en croire l'IMA. L'étude note que chaque récession est suivie l'année suivante par la fermeture et la fusion de nombreux fonds, dans la mesure où la taille de chacun d'entre eux a tendance à se réduire et donc à devenir moins rentable. Un mouvement similaire devrait se produire dans les deux prochaines années.Par ailleurs, l'étude apporte des chiffres intéressants sur la situation de la gestion d'actifs à fin 2008. Les encours gérés en Grande-Bretagne ont baissé de 11 % l'an dernier, à environ 3.000 milliards de livres (3.500 milliards d'euros). Environ 17 % des encours sont domiciliés offshore, bien que gérés en Grande-Bretagne.L'allocation des encours par classes d'actifs a également très fortement changé. En particulier, les gérants se sont retirés du marché actions, leur exposition passant de 52 % à 41 %. Cela s'est fait au bénéfice des obligations, dont la proportion passe de 32 % à 39 % et du cash, qui passe de 9 % à 11 %. Éric Albert, à Londre