Dividende élyséen

Par latribune.fr  |   |  168  mots
Confrontée à l'adversité des marchés et à l'accroissement de son coût du risque, Société Générale, au risque d'encourir les foudres des politiques, relève ? en pleine crise financière­ ? son dividende d'un tiers en le passant de 0,9 à 1,2 euro par action. Le rendement de l'action atteint 4,5 %, ce qui est loin de lui conférer le statut d'une valeur de rendement, puisque les analystes prévoient un rendement 2009 de près de 6 % pour les actions françaises. Les actionnaires de la banque, qui ont subi une amputation de 83 % du dividende l'an dernier pour cause d'affaire Kerviel et de la crise, ne peuvent que constater que la partie des résultats distribués, maintenue l'an dernier à 45 %, est aujourd'hui ramenée à 36 %. La résistance de la Générale au diktat de l'Élysée, qui parle de partager également les bénéfices entre actionnaires, investissements et salariés, se limiterait donc à 3 petits points de pourcentage du ratio de distribution des résultats aux actionnaires ? C. T.