La réélection du Parti du Congrès a enflammé la vieille Bour...

La réélection du Parti du Congrès a enflammé la vieille Bourse de Bombay hier. Depuis bien longtemps cette vénérable maison ? qui date de 1875 ? n'avait connu une ferveur telle, qui a conduit à une suspension de séance. Une fois les transactions interrompues, et le seuil de hausse maximale atteint, les compteurs se sont arrêtés sur une envolée spectaculaire supérieure à 17 %. L'indice Sensex a terminé à 14.284 points (+ 17,34 %). À l'issue de cette folle journée, la Bourse indienne s'est hissée à la seconde place mondiale en termes de performances annuelles, avec un gain de plus de 48 %. La roupie indienne s'est également fortement raffermie, pour s'établir à 47,78 roupies pour 1 dollar (+ 3,3 %). Les investisseurs ont donc fêté plus que dignement la stabilité politique qui s'annonce dans le pays. Depuis le début du mois, les fonds institutionnels étrangers ont été acheteurs nets d'actions indiennes à hauteur de 1,8 milliard de dollars. Le résultat des élections, qui laisse augurer une poursuite des réformes économiques, devrait les inciter à persévérer. « Les conséquences à court et à moyen terme pour le pays et les marchés financiers d'actions et d'obligations sont très positives, expliquent des gérants spécialisés sur l'Inde, alors que tous attendaient un émiettement encore plus grand du Parlement, avec une myriade de petits partis et une dilution de l'influence des deux plus importants, le Congrès et le BJP, c'est exactement le contraire qui s'est produit. »Dans la pratique, cette pérennité pourrait se traduire par la poursuite d'une politique budgétaire plus cohérente, car moins dépendante des partis régionaux. Mais aussi par l'avancement des réformes, notamment sur le front des privatisations, et l'ouverture de certains secteurs ? assurance et distribution notamment ? aux investisseurs étrangers. Certains gérants tablent sur un afflux croissant de capitaux étrangers sur les actions locales, pouvant atteindre jusqu'à 10 milliards de dollars cette année. Ce chiffre n'est pas hors de portée, surtout si l'on compare les valorisations actuelles de l'Inde (les actions se paient 15,6 fois les bénéfices estimés) à celles d'autres grands pays émergents, notamment la Chine (26,8 fois) et le Brésil. Il demandera toutefois à être validé par l'avancée des réformes. Et l'amélioration des fondamentaux. Notamment celui de la croissance globale qui, en deçà de 6 %, reste très inférieure à l'objectif de 8 % que s'est fixé le gouvernement.Marjorie Bertouille Le résultat des élections indiennes enflamme la Bourse de BombayLes actions ont connu une envolée spectaculaire de plus de 17 %. La roupie s'est sensiblement raffermie.
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