« Antichrist » ou comment Lars von Trier sombre dans le Gran...

« Antichrist » ou comment Lars von Trier sombre dans le Grand-GuignolPas de Festival sans scandale ! Cannes, heureusement, tient le sien avec « Antichrist » de Lars von Trier, présenté hier soir au public. Une ?uvre aussi fumeuse que misogyne, concourant probablement pour la palme du grand n'importe-quoi. Rien, pourtant, ne laisse présager du pire. Et la première scène du film, lyrique, se révèle hypnotique. Alors qu'un homme et une femme (Willem Defoe et Charlotte Gainsbourg, tous deux excellents) font l'amour, leur fils de 2 ans sort de son lit, va dans le salon, se rapproche de la fenêtre ouverte pour voir tomber la neige, avant d'être happé par le vide. Persuadé que sa femme ne pourra faire son deuil qu'en affrontant ses peurs, le père de l'enfant, psychothérapeute, l'entraîne dans leur maison d'été perdue au fond des bois. Mais leur virée finit par tourner au cauchemar. Et le film, au grotesque. C'est bien dommage. Car la première partie d'« Antichrist » qui se focalise sur la culpabilité de la mère, se révèle aussi subtile que passionnante. Mais à partir du moment où le couple se retrouve en forêt, Lars von Trier sombre dans le Grand-Guignol, convoquant des histoires de sorcières sans totalement les assumer, filmant la torture et la souffrance avec une certaine complaisance. « Je n'ai rien voulu dire de particulier avec ce film », affirmait hier matin le réalisateur. Sauf peut-être qu'à ses yeux les mères sont l'incarnation de Satan. Mais qu'a donc fait maman von Trier pour mériter ça ? Yasmine Youssi, à Cannesen compétitio
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.