Rémunération des dirigeantsLe comité des sages du Medef pren...

Rémunération des dirigeantsLe comité des sages du Medef prend son envolL'instance, présidée par Claude Bébéar, se réunit pour la première fois aujourd'hui.Ils seront donc sept à veiller à ce que la rémunération des dirigeants recourant massivement au chômage partiel ou faisant un plan social d'ampleur reste raisonnable. Le Medef a, en effet, dévoilé hier la composition du « comité des sages » que lui avait demandé de constituer le gouvernement. Autour de son président, Claude Bébéar, se réuniront dès aujourd'hui Pierre Bellon (fondateur de Sodexho), Jean-Pierre Boisivon (ancien délégué général de l'Institut de l'entreprise), Gérard Brémond (PDG de Pierre & Vacancesnces), Dominique Hériard Dubreuil (Rémy Cointreauintreau), Françoise Holder (groupe Holder-boulangeries Paul) et Alain Joly (administrateur d'Air Liquide). Un assemblage de personnalités qui recueille des échos positifs dans le monde patronal, y compris parmi les plus sceptiques sur l'utilité du comité des sages : « Je suis agréablement surpris, note l'un d'eux. Ce sont à la fois des gens qui se sont faits à la force de la main et qui n'ont pas leur langue dans leur poche, tout en connaissant très bien les rouages de l'économie. »ConfidentialitéReste à savoir si les règles de fonctionnement du comité des sages lui donneront un réel pouvoir. Il ne peut se pencher sur un cas que s'il est saisi par un conseil d'administration ou de surveillance, par un comité de rémunération ou une assemblée générale. En aucun cas, il ne peut s'autosaisir. Autre limite, ses décisions resteront confidentielles, sauf s'il en décide autrement et uniquement lorsqu'une entreprise n'a pas suivi son avis.Auditionné hier par la commission des Lois de l'Assemblée nationale, Claude Bébéar s'est dit confiant. « C'est un pari que je fais. D'ici quelques mois, on verra si ça fonctionne correctement », a souligné le fondateur d'Axa, qui juge que le nombre de cas abusifs s'est compté « sur les doigts d'une main au cours de ces dix dernières années ». Le pari de l'autorégulation est cependant risqué tant le sujet est sensible dans l'opinion publique en ces temps de crise. Le moindre nouvel excès pourrait convaincre le gouvernement, qui jusqu'alors a temporisé, de recourir à la loi? Agnès Laurent et Claire Fallou
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