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La Suisse fait de la résistancePlusieurs partis politiques veulent inscrire le secret bancaire dans la Constitution.La volonté affichée par les chefs d'État et de gouvernement du G20 de mettre au pas les paradis fiscaux commence à porter ses fruits. Plusieurs territoires, considérés comme non coopératifs, ont accepté de signer des conventions fiscales avec l'OCDE. C'est le cas de Barheïn qui vient de signer un accord d'échanges d'informations avec la France. Ou encore des Bermudes, qui ont signé huit nouveaux accords dont sept avec des pays nordiques, ou encore de Gibraltar, qui a signé un accord avec les États-Unis. Le Luxembourg s'est engagé à le faire.La perspective de sanctions contre les territoires jugés non coopératifs a permis de faire bouger les lignes, même si ces derniers bougent à contrec?ur. Deux places financières de premier rang font cependant de la résistance. La Suisse, qui incarne à elle seule le secret bancaire, et Singapour, dont la législation n'a rien à envier à la Confédération helvétique sur ce point. Le 6 mai, le ministre suisse des Finances, Hans Rudolf Merz, et son homologue singapourien, Tharman Shanmugaratnam, ont exclu d'accepter le principe d'échanges automatiques d'informations fiscales. Quelques semaines plus tôt, la ministre des Affaires étrangères, Micheline Calmy-Rey, avait, pour sa part, exclu de renégocier l'accord sur la fraude existant avec l'Union européenne. La Suisse compte clairement parmi les pays qui ont le plus à perdre à la levée du secret bancaire. L'industrie financière est vent debout contre toute concession sur ce sujet. Un point de vue qui trouve un écho dans la classe politique. La Lega tessinoise a ainsi lancé une initiative populaire pour que le secret bancaire soit inscrit dans la constitution par voie référendaire. L'UDC, le principal parti conservateur, prône pour sa part une initiative parlementaire allant dans le même sens.SouverainetéLa Suisse fait également de la résistance dans l'affaire UBS. La banque est empêtrée dans un gigantesque scandale de fraude fiscale avec les États-Unis. Elle a accepté de payer 780 millions de dollars à la justice américaine pour mettre un terme aux poursuites. Mais celle-ci a immédiatement exigé les noms de 52.000 clients supplémentaires. « La tentative de contraindre UBS à fournir des données sur des clients porte atteinte à la souveraineté suisse », a répondu le département fédéral de Justice et de Police (DFJP). X. H.
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