Les perspectives du groupe de presse gratuite Metro s'assombrissent

Par latribune.fr  |   |  507  mots
L'action Metro a perdu hier 41 % à Stockholm, faisant tomber la capitalisation boursière à 40 millions d'euros. Explication?: l'éditeur du quotidien gratuit a annoncé que les discussions concernant un rachat avaient échoué. Le 23 février, Metro avait dévoilé avoir été approché par un mystérieux acquéreur. Mais ce dernier « n'a pas été capable de présenter une offre totalement financée », a expliqué l'éditeur hier. « Soyons clairs?: nous ne cherchions pas à vendre Metro. Et les discussions ne se sont pas terminées de notre fait », a précisé le PDG, Per Mikael Jensen. Metro n'a pas révélé le nom de l'acquéreur potentiel. A circulé le nom du Daily Mail, qui publie l'édition britannique de Metro, mais qui répond qu'une telle acquisition « ne rentrerait pas dans sa stratégie ». En revanche, il ne s'agirait pas de Schibsted, l'éditeur norvégien de « 20 Minutes » (qui se refuse à tout commentaire). Mais la Bourse a aussi mal accueilli la forte chute des résultats au premier trimestre. La perte nette a été multipliée par 2,4 à 15 millions d'euros. Le chiffre d'affaires a reculé dans presque tous les pays (sauf en Amérique latine), et au total de 24 %, à 56 millions (? 17 % sans tenir compte des effets de change et de périmètre). Cela bien sûr en raison d'un médiocre marché publicitaire. Face à cela, Metro a d'ores et déjà pris des mesures d'économies en réduisant son tirage, mais « sans affecter la position sur le march頻. Interrogée sur l'impact de cette décision en France, la filiale hexagonale n'a pas répondu. Selon l'éditeur suédois, les perspectives du marché publicitaires sont « sombres », et le chiffre d'affaires devrait encore reculer de 15 % à 20 % en avril. Mais il pense avoir touché le fond?: « mars et avril ont été légèrement meilleurs que décembre et janvier. Et les perspectives pour avril et mai ne sont pas pires que les mois précédents », a expliqué Per Mikael Jensen. « Si le chiffre d'affaires continue à baisser de ? 20 %, nous pourrons y faire face. En revanche, s'il recule de ? 30 % à ? 40 %, nous devrons recourir à des cessions et des réductions de coût supplémentaires. » Le PDG a rappelé hier sa stratégie?: céder ou fusionner les pays où il n'est pas numéro un ou deux, ou qui sont durablement en pertes. plus de trésorerie en 2010Être bénéficiaire en 2009 sera « difficile », a-t-il ajouté. L'équilibre est visé « au plus tard fin 2010 », car à cette date la trésorerie sera épuisée. Elle ne s'élève aujourd'hui plus qu'à 15 millions d'euros, l'éditeur ayant « brûl頻 4,7 millions de cash au premier trimestre. De plus, l'éditeur va devoir rembourser d'ici à juin son crédit bancaire de 28,7 millions, car il ne respecte plus les clauses de ce crédit en raison de ses mauvais résultats. Une échéance assumée par le principal actionnaire, le groupe Kinnevik, qui est venu au secours de sa filiale et a garanti une augmentation de capital de 52 millions conduite ce printemps.