Marriott lance des résidences hôtelières en Europe

Par latribune.fr  |   |  378  mots
Malgré la crise, le groupe hôtelier Marriott poursuit l'exécution de ses plans d'expansion. Mais John Williard Marriott Junior, le PDG du groupe, de passage hier à Londres pour plusieurs ouvertures d'hôtels, reconnaît qu'il est désormais très difficile de trouver des financements, sauf pour quelques pays émergents. L'héritier Marriott, président du groupe depuis 1964, a annoncé hier le lancement en Europe de Residence Inn, une marque de résidences hôtelières de long séjour, qui proposent des appartements avec cuisine. Les bâtiments sont généralement installés à côté d'un hôtel Courtyard (une autre marque du groupe), afin de partager différents services (conciergerie, bar, restaurant?). La première de ces résidences ouvrira à Munich, en Allemagne, en 2011, et elle comprendra 122 appartements. Des plans sont ensuite prévus « en France, en Italie et en Grande-Bretagne ». Il existe actuellement près de 600 Residence Inn, essentiellement aux États-Unis, et 154 ouvertures sont prévues à travers le monde d'ici trois ans. Le développement se fait sous forme de franchises.Le PDG de Marriott, qui vient de fêter ses 76 ans, confirme également son objectif d'ouvrir 770 hôtels d'ici quatre ans, en plus des 3.100 déjà existants. 60 % de ces nouveaux établissements sont d'ores et déjà en cours de construction ou de reconversion. Mais le dirigeant reconnaît aussi que la crise rend le financement des futurs projets très difficile. « À part en Chine, en Inde et un peu en Amérique latine, il n'y a plus de financement pour les grands projets. », regrette-t-il.« opportunités »Le PDG estime cependant que son groupe est solide, bénéficiant d'une ligne de crédits « revolver » de 2,5 milliards de dollars, dont 1 milliard déjà utilisé. La semaine dernière, S&P a abaissé la note de crédit du groupe, de BBB à BBB-. « Tout le monde dans l'hôtellerie a vu sa note abaissée », se défend J. W. Marriott.La situation lui fait dire que la consolidation du marché européen, qu'il juge inévitable à long terme, ne se passera pas « d'ici un ou deux ans ». « Seuls 30 % des hôtels européens sont des marques. C'est incroyable et cela nous donne des opportunités. Mais la consolidation se fera à long terme. »