ATI lance des incinérateurs " zéro déchet "

Par latribune.fr  |   |  373  mots
Philippe Berchon est un industriel satisfait par le développement des normes techniques et environnementales de l'Europe qui rebutent souvent nombre de chefs d'entreprise. Le dirigeant d'ATI Incinérateurs Muller a en effet assuré la croissance de son entreprise en s'appuyant sur les normes européennes, " les plus drastiques au monde, mais aussi les plus recherchées ". La PME fabrique des incinérateurs de petite et moyenne capacité pour les déchets industriels de toute nature, y compris dangereux, mais aussi hospitaliers et même pour la crémation humaine et animale. " Le marché de l'incinération est en plein développement, poursuit Philippe Berchon, tous les pays veulent désormais brûler leurs déchets avec un minimum de nuisances. "Absent du marché français des ordures ménagères qui a été confié à des incinérateurs de très grande capacité, ATI s'est donc orienté vers les petites unités à l'export. La PME a ainsi installé près de 3.000 incinérateurs dans une soixantaine de pays, y compris la Chine. Sur ce marché mondialisé où évolue une petite dizaine d'intervenants majeurs, ATI - qui revendique la place de leader mondial - propose des produits éprouvés, mais aussi tout un accompagnement à l'installation, la formation des personnels et la maintenance. L'entreprise, qui dispose d'un bureau d'études intégré, innove même en proposant une technologie " zéro déchet ", avec des installations modulables ou même mobiles. Les incinérateurs sont ainsi désormais directement couplés à des systèmes de production d'électricité ou d'eau chaude. " La prise de conscience pour l'environnement est mondiale, remarque Philippe Berchon, aucun pays n'y échappe. "FORT DEVELOPPEMENTDe nouveaux marchés s'ouvrent également avec la crémation animale, notamment au Moyen-Orient, pour incinérer des chameaux, mais aussi humaine, y compris dans des pays qui y étaient encore réticents il y a peu. Avec ces marchés porteurs, l'entreprise peut ainsi se développer au rythme de15 % à 20 % par an. Quelques menaces pèsent pourtant : augmentation des prix de l'acier, concurrence plus vive, droits de douane dans certains pays. C'est pourquoi ATI veut poursuivre son effort à l'international et pénétrer les marchés nord et sud-américains qui restent encore hermétiquement fermés.