Saclay, 22.000 étudiants, 9.500 chercheurs

Le plateau de Saclay jouit d'une attention toute particulière? Le chef de l'État souhaitant en faire une Silicon Valley à la française, il dépasse largement le périmètre de la seule opération Campus. Il est vrai qu'il concentre 21 établissements des plus prestigieux (CNRS, CEA, HEC, Inra, Inria, université Paris-Sud 11, ENS Cachan, Mines ParisTech, Supelec?), soit 22.000 étudiants et 9.500 enseignants-chercheurs? À ce titre, il attise les rivalités entre les nombreux élus locaux concernés et les cabinets de Valérie Pécresse (Enseignement supérieur et Recherche) et de Christian Blanc (Développement de la région capitale), qui ont chacun mandaté un chef de projet. Saclay va faire l'objet d'une opération d'intérêt national (OIN) qui couvre 27 communes et d'un établissement public d'un genre nouveau spécialement concocté pour l'occasion.Le décret sur l'OIN, validé par le Conseil d'État, sera publié dans les quinze jours. Quant au projet de loi sur l'établissement public, il attendra mars, voire plus tard. Nombre d'élus voient dans ces deux structures une stratégie du gouvernement pour garder la main.Mais ce n'est pas la seule critique. Nombre d'établissements, éparpillés, devront déménager. À commencer par l'université de Paris-Sud 11, qui s'est vu « proposer » une reconstruction sur le plateau, alors qu'elle avait déjà programmé la rénovation de certains bâtiments. La « fac d'Orsay » a finalement opté pour un plan en trois phases, sachant que les deux dernières ne devraient pas intervenir avant? quinze ans. Car Saclay, c'est un projet de près de 3 milliards d'euros au total (dont 620 millions estimés nécessaires pour le plan campus en phase 1, avant 2015) à très long terme.tout reste à faireIl faut dire que tout reste à faire en termes de « centre de vie » et surtout de transports. Le projet campus présenté ce matin prévoit que, « dans l'hypothèse du lancement d'une première phase avant 2015 », « l'engagement des signataires ne peut porter sur le développement de nouvelles infrastructures ». En attendant, l'offre existante devra être renfor- cée et les « modes doux, comme la marche et le vélo », valorisés. C. J.un projet de près de 3 milliards d'euros au total.
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