Nouveau sommet européen le 7 novembre

Par latribune.fr  |   |  374  mots
Nicolas Sarkozy accélère. Après avoir obtenu de George Bush samedi dernier, à Camp David, la tenue d'une conférence internationale pour la "refondation" du capitalisme financier — qui prendra la forme d'un "G 20", réunissant les pays industrialisés et les grandes économies émergentes —, le 15 novembre àWashington, le président en exercice du Conseil européen a convié hier les chefs d'État et de gouvernement de l'Union à un nouveau sommet informel à Bruxelles le 7 novembre pour "préparer" la conférence de Washington. Entre temps, les ministres des Finances se seront réunis le 4 novembre afin de débroussailler le terrain. Par ailleurs, les commissaires européens se réuniront eux-mêmes mercredi prochain pour préparer la conférence de Washington. En présentant hier les mesures de soutien à l'économie française, Nicolas Sarkozy est revenu à la charge sur la nécessité de doter la zone euro d'un gouvernement économique, ignorant les réticences de ses partenaires notamment de l'Allemagne. "Plus que jamais, l'Europe prend conscience qu'elle a besoin d'un véritable gouvernement économique, dont elle vient d'expérimenter ce qu'il pourrait être, et l'utilité qu'il pourrait avoir", a affirmé le président en exercice du Conseil européen. L'Eurogroupe s'était réuni pour la première fois au niveau des chefs d'État et de gouvernement le 12 octobre, à Paris. Selon l'Élysée, le gouvernement économique de la zone euro "est né" ce jour-là. La méfiance des chancelleries européennes est d'ailleurs renforcée par les supputations selon lesquelles Nicolas Sarkozy se verrait bien, après avoir présidé l'Union européenne pendant six mois, dans la peau d'un président de l'Eurogroupe pour un an, car la République tchèque et la Suède, qui vont présider le Conseil européen en 2009, ne sont pas membres de la zone euro. Ce qui n'est pas du tout du goût de Prague. "Personne ne peut annuler la présidence tchèque. On ne peut pas changer les règles officielles du jeu sans que tout le monde soit d'accord", a déclaré le vice-Premier ministre tchèque, Alexandre Vondra. Et d'enchaîner que ce procédé correspondrait à "un pontage", alors que "l'Europe ne souffre pas d'infarctus".