Bettencourt  :  la fille accuse sa mère de dilapider sa fortune

Au sein de la famille Bettencourt, propriétaire de 30,8 % de L'Oréalcute;al, ce n'est pas la jalousie entre de multiples héritiers qui pose problème. Liliale Bettencourt est la fille unique d'Eugène Schueller, le fondateur du numéro un mondial des cosmétiques. Et elle-même n'a eu qu'une fille, Françoise, à laquelle elle a donné, voilà quelques années, la nue-propriété de ses actions L'Oréalcute;al. Liliane et sa fille siègent comme administrateurs au conseil de L'Oréalcute;al, dont un des vice-présidents est Jean-Pierre Meyers, le mari de Françoise.A priori, tout devrait donc se passer au mieux. Pourtant, début 2008, quelques mois à peine après le décès de son père André, Françoise Bettencourt-Meyers dépose une plainte en justice pour « abus de faiblesse » sur la personne de sa mère. Elle assure que Liliane Bettencourt a été abusée par le photographe François-Marie Banier à qui elle a fait don de sommes très importantes, proches du milliard d'euros selon certaines sources. Des dons, effectués sous forme de contrats d'assurance-vie et de nombreuses ?uvres d'art, pour lesquels la milliardaire n'aurait pas eu toute sa lucidité.Liliane Bettencourt, 86 ans, dont la fortune était estimée à 13,6 milliards d'euros fin 2008, réplique qu'elle a toujours beaucoup investi dans le mécénat et qu'elle est libre de faire ce qu'elle veut de son argent. « Ce que j'ai donné à François-Marie Banier, bien qu'important, n'est pas très élevé en proportion », expliquait-elle en décembre dans une interview au « Journal du dimanche ». François-Marie Banier « est un artiste, ça me motive, ajoutait-elle. Je le connais depuis plus de vingt ans, mon mari le connaissait depuis vingt ans ». Et de rappeler que sa fille héritera de sa participation dans L'Oréalcute;al.C'est désormais au procureur de la République de Nanterre, Philippe Courroye, de faire la lumière sur ce dossier délicat. Début mai, il a demandé à un collège de trois médecins d'examiner la santé de Liliane Bettencourt. Pour l'aider à trancher cette querelle de milliardaires. O. E.
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