L'Europe a besoin d'un « pilotage économique » commun : c'est ce qu'ont souligné hier Nicolas Sarkozy et José Luis Rodríguez Zapatero, à l'issue de la visite d'État du premier à Madrid. Ce sera là le grand dessein de la présidence espagnole de l'UE au premier semestre 2010, un objectif auquel la France apportera, selon le président français, « un soutien total et complet ».« La France et l'Espagne sont les deux pays les plus convaincus que l'Europe souffre d'une insuffisance de gouvernement économique commun », a assuré le président français, tandis que le Premier ministre espagnol lui répondait en écho : « L'Europe ne peut avoir une unité de marché et une union monétaire mais ne pas disposer de gouvernement économique ». Les deux hommes ont voulu ainsi démontrer leur convergence malgré leurs appartenances politiques distinctes, à un moment où dans l'UE, selon Sarkozy, « le clivage n'est plus entre gauche et droite, mais entre partisans du changement et immobilistes ». Les deux pays veulent par ailleurs accroître le poids politique de l'Europe dans le monde : un objectif qu'ils entendent concrétiser en organisant une conférence internationale sur la Somalie. Th. M.