State Street mise sur les produits de retraite

Par latribune.fr  |   |  522  mots
BanqueJe suis en Europe pour rencontrer nos équipes et leur apporter de bonnes nouvelles », déclare à « La Tribune » Ronald Logue, président de State Street. La banque a passé les « stress tests » réalisés par l'administration américaine « haut la main », se félicite le patron, et vient de rembourser l'aide de 2 milliards de dollars octroyée par les autorités dans le cadre du plan Tarp. Pour cela, la banque a procédé à une augmentation de capital de 2 milliards de dollars largement souscrite puisque, indique le patron, « nous avons levé 2,8 milliards de dollars, ce qui permet d'améliorer nos fonds propres déjà solides et de tirer parti d'opportunités futures ». Cela permettra aussi de rémunérer de nouveau normalement les cadres dirigeants. La politique de rémunération s'adaptera aux nouvelles conditions de marché et de concurrence. Autre bonne nouvelle, le plan de réduction de coûts annoncé fin 2008, et qui comprenait la suppression de 2.000 emplois, dont une dizaine en France, à 90 % sur l'activité de services aux investisseurs (dépositaire, conservation, valorisation et administration de fonds), est terminé et « il n'y en aura pas d'autre », assure Ronald Logue.leader mondialPlace maintenant au développement. Sur les services financiers, secteur « qui devrait se concentrer », estime Ronald Logue, la banque est leader mondial avec 11.300 milliards de dollars en conservation. Cela représente 82 % de son chiffre d'affaires. « Nous observons une fuite vers la qualité de la part des clients qui, plus que jamais, recherchent la stabilité chez leurs fournisseurs de services financiers, indique-t-il. Les clients externalisent leurs fonctions administratives pour se concentrer sur leur c?ur de métier. Par ailleurs, les pressions réglementaires, en particulier dans le domaine des hedge funds, constituent aussi l'opportunité de signer de nouveaux contrats. » State Street vient d'en signer deux avec la ville d'Edmonton, au Canada, portant sur un portefeuille de 2,2 milliards de dollars, et la société Rio Tinto pour 8 milliards de dollars d'actifs.En 2006, la banque lançait le programme 2006-2009 pour augmenter la part de la gestion d'actifs dans son résultat, de 20 % à 25 %. Aujourd'hui, elle est de 18 %. La crise a mis un coup d'arrêt à cet objectif « sans le remettre en cause », certifie Ronald Logue. State Street considère que des opportunités se présenteront dans le domaine des régimes des retraites à cotisations définies. Les fonds alloués à celles-ci devant dépasser ceux des régimes à prestations définies. distribution multicanalEn gestion de trésorerie, il y a une tendance des trésoriers d'entreprise à externaliser la gestion et la comptabilité de leurs fonds. Quant aux ETF, avec la notoriété de la marque SPDR et son modèle de distribution multicanal, ils constituent aussi des relais de croissance. Aujourd'hui, State Street Global Advisors, filiale de gestion de la banque, gère 1.400 milliards de dollars et se classe deuxième au monde derrière Blackrock Global Investors et ses 2.700 milliards de dollars d'encours. Les deux maisons sont en concurrence sur les ETF mais travaillent aussi ensemble, State Street étant fournisseur de services à BGI. nDes opportunités se présenteront dans le domaine des retraites à cotisations définies. » Ronald Logue