SAP contrôle ses coûts pour défendre ses marges en 2009texte 1900s

Par latribune.fr  |   |  332  mots
Les temps deviennent durs pour SAP et de nombreux éditeurs de logiciels. Le groupe avait déjà réduit au début du mois ses ambitions pour les résultats de son troisième trimestre. Leur publication hier fait apparaître une augmentation de 15 % du chiffre d'affaires directement lié au logiciel, dont 7 % pour les ventes de licences (763 millions d'euros, alors qu'on attendait 12 % à 14 %). Avec les services de consulting, le volume d'affaires augmente de 14 % (2,76 milliards d'euros), tandis que le résultat opérationnel est en légère hausse, de 1 % (614 millions).priorités redéfiniesSAP n'a pas donné de prévisions pour la fin de son année. Toutefois, il a laissé entendre que, avec une croissance de 22 % à 24 % de ses revenus logiciel en 2009, il pouvait déga­ger une marge opérationnelle de 28 %. L'heure est donc à la défense des marges, notamment en réduisant les coûts d'exploitation. Dans cette optique, le groupe a annulé une bonne partie de ses dépenses marketing pour le quatrième trimestre fiscal, préférant reporter plusieurs campagnes à 2009. Par ailleurs, SAP a mis la pédale douce sur sa politique de recrutement. Au cours du troisième trimestre, il a engagé 416 personnes, portant à 1.778 le nombre de nouveaux collaborateurs de l'entreprise. C'est significativement moins important que le nombre de 3.000 personnes évoqué en début d'année.Dans le même temps, l'entreprise a redéfini ses priorités. « Nous avons analysé un à un les projets de nos clients, confie Pascal Rialland, le directeur général de SAP France. Nous avons listé les projets à retour sur investissement rapide, les projets critiques et les projets que l'on désigne par ?nice to have? (sympathiques mais pas critiques). Nous nous concentrons sur les deux premières catégories. »Ce n'est pas la première fois que SAP doit se serrer la ceinture pendant l'orage. Après l'explosion de la bulle Internet, de 2001 à 2003, ses ventes de licences d'exploitation avaient diminué de quelque 17 %, mais sa marge d'exploitation s'était accrue de 7 %.