L'Adam veut une enquête sur Ciments Français

Par latribune.fr  |   |  293  mots
+ xx %- 5,6 %la valeur du jourLes investisseurs qui avaient cru à la fusion entre Ciments Françaisdil;ais et l'italien Italcementi en sont pour leurs frais. L'action du cimentier français a dégringolé de 20 %, hier à l'ouverture de la séance, pour clôturer sur une chute de 5,57 %, à 60,61 euros, après l'abandon, ce week-end, du projet de rapprochement entre le groupe et sa maison mère Italcementi (lire « La Tribune » du 29 juin). Un projet qui avait été formulé le 16 février.Mécontents de ne pas avoir été consultés sur le sujet, des investisseurs institutionnels américains, détenteurs d'obligations Ciments Françaisdil;ais, avaient réclamé le remboursement anticipé de leurs titres, le 19 juin. Une exigence qu'Italcementi et sa filiale à 82 % Ciments Françaisdil;ais ont refusé de satisfaire, car cela les aurait contraints à débourser plus de 500 millions de dollars de cash. Faute d'avoir trouvé un accord avec les investisseurs américains, les deux groupes ont dû renoncer à leur mariage.Les actionnaires de Ciments Françaisdil;ais et d'Italcementi se retrouvent donc Gros-Jean comme devant. Si bien que Colette Neuville, la présidente de l'Adam (Association de défense des actionnaires minoritaires) va demander cette semaine à l'AMF (Autorité des marchés financiers) de diligenter une enquête afin de savoir « pourquoi Ciments Françaisdil;ais et Italcementi n'ont jamais fait allusion au fait que l'accord des créanciers obligataires était nécessaire pour que la fusion ait lieu ». « Qui est responsable de ce défaut d'information ? » s'interroge la présidente de l'Adam.De façon plus générale, Colette Neuville souhaite que, « lorsqu'une société effectue des placements privés auprès d'investisseurs, elle publie dans son document de référence l'ensemble des clauses afférentes à ces placements ».Christine Lejoux