Les fonds obligataires en quête de nouvelles sources de performance

Par latribune.fr  |   |  316  mots
Les fonds obligataires internationaux ont tiré pour une bonne part leur épingle du jeu sur les douze derniers mois. En hausse moyenne de 2,32 %, ils évoluent en ordre disper­sé : le  meilleur fonds progresse de 42 %? le moins bon baisse de 52 % sur un an. Ils affichent en outre une volatilité moyenne voisine de 14 %, plutôt élevée pour la catégorie. Plusieurs facteurs sont à l'origine de ce phénomène : les fluctuations ­importantes constatées sur le marché des changes, qui ont favorisé les produits en dollars et en yens non couverts du risque de change. Il y a aussi la forte aversion au risque que les ­investisseurs ont développée au cours des derniers mois. Celle-ci a impliqué la revalorisation des actifs les plus sûrs et notamment des obligations d'État, comme l'atteste le présent palmarès qui fait la part belle aux fonds investis sur la dette souveraine.Pour la suite, les gérants, conscients de la forte pression qu'exerce la crise actuelle sur les perspectives de croissance économique mondiale, restent globalement prudents. Néanmoins, l'aversion au risque tend à diminuer à mesure que les rendements augmentent sur certains compartiments, jusqu'alors boudés par les investisseurs. Ainsi on note des prises de position progressives sur les obligations des entreprises les plus solides ou celles bénéficiant désormais d'une garantie de l'État. Mais aussi sur la dette de certains États qui offrent un supplément de rendement. C'est le cas, notamment, des titres émis par la Grèce, l'Irlande ou encore le Portugal. Aussi certains fonds spécialisés actuellement en queue de classement pourraient se redresser dans les prochains mois. Même si le contexte restera, de l'avis des observateurs, hautement volatil. Concernant les marchés émergents dans leur globalité, les gérants restent vigilants et préfèrent attendre une réelle éclaircie sur le front économique avant de se repositionner.