L'attendue Laurence

C'est de saison. Les universités d'été ouvrent leurs portes et notamment celles du PS et du Medef. La première, à La Rochelle, sonnera comme une répétition générale du congrès de novembre, qui sera le lieu des grandes explications. La seconde, à Jouy-en-Josas, sera... une première pour Laurence Parisot. Autant le dire, ce rendez-vous est particulièrement attendu. D'autant que les premiers pas de la nouvelle patronne du Medef, dans les semaines qui ont suivi son élection, ont été plutôt hésitants. La spécialiste ès communication a, en effet, été étrangement absente du débat médiatique quand il battait son plein, sur le thème du contrat nouvelle embauche. Le monde patronal a été soulagé de voir sa représentante s'exprimer enfin sur le sujet, début août, un mois après son élection, pour soutenir la position du gouvernement. Cette université d'été sera donc l'occasion, pour Laurence Parisot, de commencer à donner corps à ses ambitions. Ce sera le cas pour ce qui concerne l'organisation exécutive du mouvement. Pour le reste, la patronne des patrons devra aller plus vite que cet été, tant les dossiers où le Medef est attendu sont nombreux. Sur le plan de la conjoncture d'abord : comment le patronat compte-t-il entraîner ses troupes, quelles seront ses exigences vis-à-vis du gouvernement, alors même que la croissance faiblit, que les investissements industriels baissent et que la consommation patine ? Sur le plan social ensuite. La rentrée nous est promise bouillante par les grandes centrales syndicales, toujours très remontées contre le contrat nouvelle embauche. Au-delà, de l'emploi des seniors au fonctionnement de l'Unedic en passant par la pénibilité au travail, les occasions de prise de position ne vont pas manquer dans les mois qui viennent. Celles du Medef seront attentivement décortiquées. Laurence Parisot saura-t-elle imprimer sa marque, et surtout quelle marque ? En son temps, Nicole Notat avait réveillé la CFDT et apporté sa modernité féminine dans un univers syndical plutôt poussiéreux. Ils sont nombreux à espérer de la nouvelle égérie du patronat un même souffle audacieux.
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