Turpitudes

A ce stade des investigations, le dossier Pallas-Stern se « limiterait » à des acrobaties de gestion, et des informations financières qui le seraient tout autant. Mais - est-ce une coïncidence ? - ce dossier pâtit du voisinage particulièrement encombrant de deux affaires elles aussi suivies de près par la justice. La petite s'appelle Fidinvest, du nom de la maison de titres dont le président de la Bred, Paul Paclot, était administrateur, et son fils, Loïc, le président. La famille Paclot détenait 54 % de Fidinvest, au côté de... Pallas Conseil, filiale de BPF, qui en détenait 34 %. Or Fidinvest, actuellement en liquidation, comme le souligne l'Association pour le respect des individus et de leur patrimoine (Arip), est, selon une enquête de la COB, l'un des principaux acteurs des portages occultes de titres Comptoir des Entrepreneurs (CDE) dont l'ex-président, Jean-Jacques Piette, est suspecté. Et cela avec l'aide de Bred International (Luxembourg) qu'a également présidé Paul Paclot, aujourd'hui mis en examen, ainsi que son fils. Rappelons que cet ancien résistant était aussi administrateur du CDE, ancien président du tribunal du commerce de Paris, commandeur de la légion d'honneur ... La seconde affaire est plus importante en taille puisqu'elle met en cause Elf sous le règne de Loïk Le Floch-Prigent, aujourd'hui à la tête de la SNCF. On affirme aujourd'hui que ce dernier aurait réussi à convaincre Gérard Eskénazi de lui racheter 8 % de Bidermann. Auparavant, dans l'autre sens, Elf aurait acquis un ticket de 400 millions de francs dans Comipar, révèle le « Nouvel Economiste » dans une récente enquête. Par la suite, la Banque Pallas-Stern accorde un prêt de 56,2 millions à la filiale américaine du groupe textile à la demande de Comipar... qui lui-même répondait à l'invitation de la société CPIH, le portefeuille de participations du groupe Elf. Rappelons que Loïk Le Floch-Prigent t administrateur de Comipar et de la Banque Pallas-Stern (BPS). Et que, le 14 juin 1995, moins de deux semaines avant le dépôt de bilan de BPS, Gaz de France, alors présidé par Loïk Le Floch-Prigent, aurait placé 40 millions de francs dans cette banque. L. C.
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