L'avenir incertain des filiales marines du groupe Chatellier

QUE RESTE-T-IL du groupe de Félix Chatellier ? Quinze jours après la vente forcée des chantiers nautiques Jeanneau, le sort des autres filiales qui gravitent autour du holding GCI (Groupe Chatellier Industrie) reste pour le moins incertain. Outre la kyrielle de sociétés de distribution, filiales de Jeanneau que Bénéteau a refusé d'inclure dans son plan de reprise, GCI détient toujours entre autres les chantiers Arcoa Yachting et Goïot, l'un des leaders français de l'accastillage. Le sort des anciennes filiales de distribution de Jeanneau est aujourd'hui entre les mains du tribunal de commerce de La Roche-sur-Yon qui doit mener à bien la cession de ces entreprises. Pour l'heure, seule la société Ocqueteau, basée à Oléron, semble avoir trouvé acquéreur. Le tribunal de commerce décidera jeudi s'il retient le plan de reprise de la société vendéenne Eider Marine candidate au rachat. L'avenir des petits chantiers et des sociétés d'accastillage est plus problématique. A commencer par celui d'Arcoa Yachting qui, faute de repreneur, a été placé dans la plus grande discrétion en liquidation judiciaire le 26 décembre dernier. Présidé par Luc Chatellier, un des fils de l'homme d'affaires, Arcoa est spécialisé dans la construction de vedettes rapides de plaisance et de pêche-promenade. En acquérant cette entreprise, GCI ambitionnait de devenir le numéro un mondial des chantiers nautiques devant son rival Bénéteau. Dans l'espoir de trouver une solution de dernière minute, les représentants du personnel ont toutefois fait appel de la décision du tribunal de commerce. Une entreprise trop dépendante Les professionnels du nautisme s'accordent pour assurer à Goïot un avenir plus serein que celui d'Arcoa Yachting. Spécialisée dans la fabrication de hublots, de panneaux de pont, de guindeaux et d'enrouleurs de voile, l'entreprise nantaise a équipé en accastillage tous les grands noms de la voile française. En 1991, Goïot employait à Nantes près de 100 personnes pour un chiffre d'affaires de 35 millions de francs. Mais en tombant dans l'escarcelle de GCI, actionnaire de Jeanneau, en 1991 l'entreprise a perdu une bonne partie de sa clientèle, à commencer par Bénéteau. Résultat, l'entreprise est devenue dépendante à 40 % du carnet de commandes de Jeanneau. L'activité du chantier des Herbiers ayant été en partie paralysée ces derniers mois, Goïot a connu un brutal ralentissement de son activité. Le feuilleton judiciaire de Jeanneau a fait le reste : la société d'accastillage a été placée en redressement judiciaire le 13 décembre dernier en attendant un repreneur potentiel. Les filiales de GCI devraient être fixées sur leur sort dans les semaines qui viennent. Encore faut-il que Félix Chatellier sorte de son silence. Faute d'avoir pu présenter un plan de continuation pour Jeanneau au mois de décembre, celui-ci n'est plus jamais réapparu sur la scène médiatique. G. Me.
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