Ferdeco mène l'offensive dans l'univers du foot

En remportant la fabrication et la pose de 3.000 sièges pour le Grand Stade, Ferdeco espère bien se faire un nom dans l'univers des stades de foot. « Il ne s'agit là que d'un petit marché, inférieur à 1 million de francs, mais sur lequel nous comptons beaucoup. La mise aux normes de plusieurs stades entraînera en effet le remplacement de nombreux sièges, une occasion pour nous de conclure de nouveaux contrats », témoigne Patrick Bazière, le directeur général. « La commande que nous avons reçue porte sur la fourniture de sièges entièrement métalliques, des- tinés à s'insérer dans les tribunes rétractables au gré des événements sportifs. » Déjà présente à Roland- Garros, où l'entreprise normande a fourni en 1994 et 1995 les 10.000 sièges du central et les 12.000 du court numéro un, Ferdeco a également équipé plusieurs hippodromes, dont celui de Deauville. Cette activité, en forte progression depuis quelques années, ne représente pour- tant qu'un faible pourcentage (moins de 20 %) de l'activité de la PME. Fondée en 1966 par Claude Bazières, l'entreprise a démarré par la vente de ferronnerie de décoration et d'accessoires de cheminée. Implantée à Lansisacq, tout près de Flers (Orne), où la tradition du travail du fer demeure très forte, en raison de la présence de mines, la société a enrichi ses activités au fil des ans, principalement par croissance externe. C'est ainsi qu'elle a repris, en 1983, une affaire spécialisée dans la fabrication d'articles de jardinage : binettes, dévidoirs pour tuyaux d'arrosage... Puis, en 1987, le rachat de Nordy, une société de jouets métalliques (trottinettes, patinettes, tirs a pigeons...), lui a ouvert de nouveaux marchés, notamment à l'étranger. « L'Allemagne est notre plus gros client, devant les Etats-Unis et le Canada, où certains de nos articles, comme les voitures à pédales, marchent très fort », précise Patrick Bazière. Depuis quelques années, Ferdeco s'est également lancé dans la sous-traitance industrielle, un secteur qui représente aujourd'hui, à lui seul, 30 % du chiffre d'affaires. « Nous attendons beaucoup de cette activité que nous espérons voir progresser de manière significative dans les prochaines années », confie le directeur général. Faiblement endetté. En attendant, Ferdeco devrait terminer l'exercice en cours avec un chiffre d'affaires de l'ordre de 23 à 24 millions de francs, en progression sur les 20 millions réalisés en 1996. Les ventes de Nordy (jouets), structure juridique distincte de Ferdeco (mais les deux sociétés ont le même actionnariat), devraient se situer, comme l'an dernier, aux alentours d'une vingtaine de millions. Bénéficiaire, l'ensemble emploie entre 60 et 80 salariés, selon les saisons. Faiblement endettés - la plupart des investissements ont été autofinancés - Ferdeco tout comme Nordy sont aujourd'hui chapeautés par un holding financier, Bocage Finance, dont les principaux actionnaires sont des membres de la famille fondatrice. Trois des fils Bazière travaillent actuellement dans l'entreprise, aux côtés de leur père : Patrick à la direction générale, Franck au commercial et Didier aux achats. Nathalie Chevenne
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