Chabert & Guillot ou le nougat dans tous ses états

Fort de sa nouvelle invention, le Nougalat, la société Chabert & Guillot espère conquérir de nouveaux marchés en France, mais aussi et surtout à l'étranger. « Dérivé du nougat liquide, ce nouveau produit sur lequel nous travaillons depuis trois ans se marie extrêmement bien avec le chocolat. Il peut servir tout aussi bien de produit d'enrobage, pour les esquimaux, par exemple, que de produit de moulage pour les oeufs de Pâques », expliqu Didier Chabert, le président. Une première réalisation, mise au point avec la société Poulain va d'ailleurs bientôt voir le jour. « Il s'agit d'une tablette de chocolat blanc fourrée de noisettes entières et enrobée de Nougalat », révèle le dirigeant. Créée en 1948 à Montélimar par le grand-père et le grand-oncle de Didier Chabert, la société (66 salariés) n'a eu de cesse, ces dernières années, de diversifier toujours plus son offre de produits. L'enjeu : conquérir de nouveaux segments de marchés. C'est dans cet esprit que le premier producteur français de nougat s'est tourné, il y a trois ans, vers les produits alimentaires intermédiaires (les « PAI »), un secteur en plein développement. Cette stratégie a débouché en septembre 1992 sur le lancement d'un nouveau produit : le nougat liquide. Cette innovation lui a permis de prendre pied, de manière éclatante, sur le marché des crèmes glacées : témoin les cinq millions de litres de nougat glacé qui ont été commercialisés l'an dernier, aussi bien en France qu'en Europe. « Aujourd'hui, nous réalisons la moitié de notre chiffre d'affaires dans la confiserie, et l'autre dans les produits alimentaires intermédiaires. Cette répartition est amenée à changer dans les année à venir : l'objectif est de faire monter à 80 % la part de ces "PAI" », confie Didier Chabert. Si l'essentiel du développement a été centré jusqu'à présent sur la mise au point de nouveaux produits (la crème de nougat, le nougalat, mais aussi la pâte à tartiner à base de nougat qui va bientôt être vendue dans les boulangeries), priorité va être maintenant donnée au renforcement des ventes de la société à l'étranger. Un poste qui représente actuellement moins de 10 % des ventes annuelles. « De bons contacts ont été pris en Suisse et en Belgique. Mais les Etats-Unis, le Moyen-Orient, et l'Asie du Sud-Est se sont également montrés intéressés par nos produits dérivés du nougat liquide. Nous étudions actuellement plusieurs possibilités, dont la signature d'accords de licence», précise le dirigeant. C'est lui qui, avec sa femme Carole, contrôle le capital de la société dont une partie minoritaire est, via un holding, entre les mains de l'Idia, de la Société Générale et de la BNP. La montée en puissance attendue des exportations devrait contribuer à doper le chiffre d'affaires, attendu en 1995, aux alentours de 67 millions de francs, soit, à peu de choses près, celui réalisé en 1994. « Les premières estimations pour l'année en cours font état d'un volume d'affaires de 70 millions de francs et d'un profit net de 3 millions de francs, contre 2 millions en 1995 », affirment les responsables. Nathalie CHEVENNE
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